Hier nous avons reçu la visite de quatre membres de Congrès mondial amazigh lesquels ont tenu à se démarquer des propres tenus par Rachid Raha, lequel n’est autre que le vice-président dudit congrès et qui a animé une conférence de presse avant-hier à Tizi-Ouzou. Il s’agit donc de Hocine Azem, vice-président du CMA Algérie de Melle Kamera Naït Said (membre du conseil fédéral), Hachi Med Ouamar (membre CMA) et de Belkacem Hamid également membre. Ceux-ci ont dit à propos de la tenue du 5e congrès au Maroc, plus précisément à Meknès. “On ne peut pas tenir le congrès ici à Tizi-Ouzou car nous ne disposons pas d’autorisation,” dira en substance Hocine Azem. “Sincèrement on aurait aimé organiser ces assises ici à Tizi comme on l’avait recommandé lors du dernier congrès, mais hélas pas dans les conditions actuelles qui prévalent en Kabylie d’autant qu’on n’a pas eu d’autorisation des autorités, on a pensé à le tenir à Meknès,” explique le même vice-président. Pour lui l’idée de tenir les assises à Meknes a l’aval de 9 membres du conseil lequel est constitué de 10 membres. “Rachid Raha est le seul à continuer à croire qu’il y a encore possibilité d’organiser le congrès à Tizi-Ouzou,” dira Azem. Pour Melle Kamera Naït Said, Raha sera exclu du congrès. “La décision d’exclusion sera confirmée lors des assises du 5e congrès,” Melle Nait Kaci et ses trois compagnons soutiennent, en fait que le 5e congrès se tiendra bel et bien à Meknes. “Organiser la manifestation à Tizi-Ouzou sans autorisation préalable c’est mettre les congressistes en danger, qui assurera la sécurité ce jour-là” interroge Melle Naït Said.
Prenant la parole Hachi Mohamed Ouamer a tenu lui à dénoncer “vigoureusement” l’interpellation des quatre Marocains survenue avant-hier (voir notre édition d’hier). Hachi dira par ailleurs, “pour qui roulent ces personnes qui veulent tenir les assises du 5e congrès dans la clandestinité, nous avons tout fait pour organiser les assises à Tizi-Ouzou. Pour cela nous avons formulé une demande auprès de la wilaya mais en vain, jusqu’à maintenant on n’a reçu aucune réponse. Ce qui est synonyme de refus” a-t-il conclu. “Nous avons même déposé une plainte contre le wali sur le sujet mais la justice a tranché en sa faveur, que voulez-vous qu’on fasse ? Tenir le congrès dans la clandestinité ? ça, non !” s’exclama M. Azem qui se demandera “pourquoi s’agite-t-on ainsi pour maintenir l’organisation du congrès à Tizi.” Pour lui, ces gens veulent casser le CMA. M. Azem met d’ailleurs en garde contre toute tentative de récupérer ce congrès. “Nous refusons l’ingérence de tous ceux qui ne sont pas du CMA” martèle-t-il et d’ajouter “nous ne roulerons jamais pour aucun parti, quel qu’il soit.”
En outre, les quatre membres nous ont remis une déclaration dans laquelle ils mettent en garde “les associations et l’ensemble de l’opinion publique contre les agissements” du groupe mené par Rachid Raha, en soutenant que “le groupe n’est constitué que d’un seul membre du bureau (Rachid Raha) sur 10 et 13 membres du conseil fédéral.” Les rédacteurs de la déclaration affirment que ce même groupe “n’a reçu aucun mandat des instances du CMA.” En conséquence, peut-on lire dans le même discours, le groupe n’a aucune légitimité à s’exprimer ni à agir au nom du CMA.” Aussi le prétendu comité de préparation du congrès installé à Tizi-Ouzou n’est pas prévu par les statuts du CMA, par ailleurs le bureau du CMA rappelle que la décision d’organisation du congrès revient au bureau du congrès. Celui-ci, selon les quatre membres qui nous ont rendu visite hier, a décidé d’organiser les assises à Meknes. Cela contrairement à ce qui a été déclaré par Rachid Raha lequel a soutenu que le congrès aura lieu à Tizi-Ouzou. Où se tiendra donc ce fameux 5e congrès, d’autant que les deux parties soutiennent qu’elles attendant chacune de son côté plus de 500 congressistes. La polémique va ainsi bon train et ira certainement en grandissant si une solution n’intervient pas d’ici le 31 octobre prochain, date prévue pour le début des travaux des 5e assises du congrès. Au rythme où vont les choses il y a fort à craindre qu’il n’y aura même pas de tenue de ce conclave.
M. O. B.