Traversant la wilaya de Bouira du nord au sud, il prend naissance à la sortie ouest de Bechloul au niveau du pont de Oued Zaïane, monte vers Ahl Laqsar, parcourt le territoire de oued Lakhmis entre dans la daira de Bordj Okhriss (Taguedite, Hadja Zerga) et aboutit à Sidi Aïssa, dans la wilaya de M’sila. Son itinéraire épouse l’antique chemin d’incursion romaine que les légionnaires empruntaient à partir de l’actuel CW 20 (El M’hir Sour El Ghozlane) pour affronter les armées berbères de la vallée du Sahel. Très fréquentées avant la “décennie rouge” du terrorisme, cette route était devenue par la force des évènements, un coupe-gorge, principalement à partir du hameau de Tilioua jusqu’à Belkat. Ce tronçon du massif des Bibans est constitué en effet d’une dense pinède ombragée qui servait de “gîte” aux élément armés. Il s’ensuivit un abandon presque total de cette route par les automobilistes. Ce n’est qu’à partir de l’année 2000 qu’elle commençait à s’ouvrir peu à peu à la circulation. Cependant, sur une grande partie de son trajet, le CW 24 est constitué d’une voie étroite entrecoupée de crevasses et de nids-de-poule. A plusieurs endroits, deux véhicules ont des difficultés à se croiser, comme c’est le cas dans les virages de Taguedite et sur la rampe des hauteurs de Z’bara. Au vu de la circulation intense sur la RN 5 et des risques qu’elle fait peser sur les vies huamines en raison de la fréquence des accidents de la route, la réhabilitation des voies secondaires à l’exemple du CW 24, s’avère une véritable nécessité pour désengorger les axes principaux. Il s’agit surtout d’élargir la chaussée d’éliminer certains virages dangereux et de conforter l’assise de la route. Pour se rendre aux très attractifs marchés de Sidi Aissa et de Ain Lahdjel, les marchands et forains ainsi que les éleveurs de l’est de la wilaya de Bouira n’auront pas ainsi à passer par la ville de Bouira, où les bouchons sont légendaires et les accidents trop fréquents.
Amar Naït Messaoud