Des chemins de wilaya à l’abandon

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La preuve par neuf vient de nous être donnée lorsque le chemin de wilaya menant d’Aokas à Tala Khaled et transitant par Tizi N’Berber, s’est avéré d’une importance capitale pour rejoindre la ville de Béjaia. «C’est maintenant qu’ils se rendent compte que ce chemin peut servir» dira un habitant de Tizi N’Berber. L’état de cette infrastructure secondaire laisse en effet à désirer : poussières, crevasses, absences de fossés et de goudronnage en passant par de dangereux virages. Tous les ingrédients d’une route dégradée sont là pour qu’elle devienne à peine praticable et dangereuse. Ceci n’est malheureusement qu’un exemple car des centaines d’autres chemins d’une large utilité publique demandent à être aménagés et peuvent rendre d’éminents services. En effet, à partir de Tizi N’Berber et si ces nombreux passages venaient à être refectionnés, l’on peut se rendre jusqu’à Sétif via Tizi Ouel. Il est également vrai que le relief montagneux de la Kabylie ne facilite pas la tâche mais il n’est pas aussi impossible de recenser toutes ces routes secondaires et assurer un suivi permanent. Aussi, certaines réceptions des travaux faites à l’emporte-pièce et quelquefois sans se déplacer sur le terrain ne sont que d’autres éléments qui aggravent la situation. L’on peut aisément citer d’autres infrastructures non moins importantes, à commencer par celle de Souk El Tenine menant à Ain Kebira dans la wilaya de Sétif et transitant pour Tamridjt le long de la chaîne des Babors. Cette route ayant rendu beaucoup de services aux usagers lorsqu’il y a eu coupure à Kherrata ou encore celle menant d’El Merouaha vers Bougaâ et transitant par Draâ El Caid. Ces villages secondaires qui viennent à notre secours pendant les moments cruciaux méritent respect et admiration et pour leur rendre la «monnaie», ils ne demandent qu’à être entretenus et d’une manière permanente. On n’est jamais à l’abri d’une surprise et l’isolement de nos régions est dû à cela. A Aokas, force est de constater qu’il ne fait pas bon vivre, ces derniers temps. L’isolement d’une région nous a prouvé que ceci ne contient que des inconvénients. De nos jours les prévisions ça compte.

A. Nabet

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