Vulgariser la notion d’entrepreunariat

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Plusieurs entreprises ont pris part au salon, aux côtés des différents organismes d’aide à la création des entreprises, ANSEJ, CAM, ANGEM et les représentants de quelques banques. Le nombre de participants à cette 2e édition du Salon national de la PME est de 40 selon M. Bounazef, chargé de communication à Even-Fex. Il faut dire dans ce sillage que la présence d’entreprises de commercialisation et distribution de produits importés domine largement en nombre. Le constat de l’absence d’entreprises de production dénote le retard qui, accuse la wilaya de Tizi-Ouzou en termes d’investissements productifs. Cette 2e éditions du Salon national de la PME s’est donc inscrite dans une démarche de relance de l’esprit de l’entrepreunariats “Si on arrive à faire introduire cette idée dans l’esprit de nos jeunes universitaires et stagiaires, c’est déjà un grand acquis pour nous,” nous indique M. Bounazef. Ce dernier nous dira que le salon constitue une bonne opportunité pour l’ensemble des parties du processus de création d’entreprises, promoteurs, fournisseurs et banques.

Le salon, une opportunité…

Cependant, la majorité des participants relèvant les difficultés rencontrées sur le terrain. L’investissement n’est guère une sinécure puisque il faut satisfaire une grande batterie de mesures et de procédures bureaucratiques pour concrétiser un projet.

A titre d’illustration, l’entreprise Cuisinaux, spécialisée dans la fabrication de matériels de restauration, a eu de monstres problèmes pour démarrer son activité “Cuisinox à été créée en mis en marche en juillet 2007 soit plus d’une année après. Les difficultés d’investir à Tizi-Ouzou ont un rapport avec les lenteurs bureaucratiques mais surtout un manque de communication flagrant”, nous dit M. Sahed de Cuisinox.

Même topo chez KDCM (équipement professionnels de nettoyage et de garage, domiciliée à Bouzeguene dans la wilaya de Tizi-Ouzou. “Globalement, l’investissement dans la wilaya est à caractère commercial.

Il y a ceux qui font dans le commercial tout court et ceux qui investissent dans le domaine en formant les intervenants,” indiquera Chérif Mohedab, résponsable du service commercial de l’entreprise. Ce dernier note toutefois que même si Tizi ne manque guère de compétences, il demeure que le niveau de l’investissement est vraiment insignifiant. Cependant, plusieurs parmi les observateurs pensent que la donne sécuritaire a sensiblement influencé l’environnement économique dans la wilaya.

“Kidnapping et insécurité font fuir les investisseurs”

Il est vrai que le phénomène de l’insécurité ambiant à Tizi-Ouzou et les kidnappings qui prennent de l’ampleur puisque pas moins de 33 rapts ont été enregistrés, fait que plusieurs investisseurs et entrepreneurs préfèrent délocaliser leurs activités vers des régions plus “calmes et sûres”. Toutefois, d’autres contraintes constituent toujours un rempart qui se dresse devant toutes les initiatives visant à booster la vie économique de la wilaya. La parfaite illustration d’un tel état de fait est le groupe Cevital qui a éprouvé toutes les peines du monde à mettre en marche l’usine de production de l’eau minérale de Lala Khedidja à Agouni Gueghrane aux Ouadhias. Le Salon national de la PME peut dans ce sillage être un élément novateur qui peut ébaucher une réelle perspective de relance. La 2e édition de l’Invest-initiatives sera clôturée aujourd’hui au niveau de la salle Tazrout de la Nouvelle-Ville.

A. Z.

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