Pour des raisons de factures non honorées, les lycéens de la commune d’Aït Yahia ont été contraints, depuis le début de l’année, à se rendre au lycée d’Aïn El Hammam par leurs propres moyens, faute de transport scolaire.
Ne possédant pas d’établissement du secondaire dans leur commune, les “AthYahia” sont scolarisés dans ceux de la commune voisine que certains élèves, tels ceux de Tagnits, doivent rejoindre chaque matin après un marathon de plusieurs étapes.
Ils doivent d’abord, se rendre au chef-lieu de leur commune avant de prendre le fourgon jusqu’à Aïn El Hammam d’où ils rejoindront leur lycée, sur environ trois kilomètres. L’afflux des voyageurs, aux premières heures de la matinée, complique le déplacement, vu que la demande est de loin supérieure à l’offre des fourgons.
Par ailleurs, les transporteurs n’assurant la navette qu’entre les chefs-lieux, les élèves doivent parcourir à pied (et parfois courir) le trajet jusqu’au lycée Mustapha-Ben-Boulaïd. Les retards étant inévitables, la direction du lycée a saisi l’Association des parents d’élèves qui, à son tour, nous a joints. Son président nous explique cette situation qui perturbe le bon fonctionnement de l’établissement et “qui ne peut plus durer”, dit-il. Signalons que devant le manque de bus communaux l’ancienne APC s’était rabattue sur les cars privés pour assurer le transport scolaire.
Cette année, les transporteurs refusent de renouveler le contrat, tant que les services de la wilaya, chargés des conventions avec les opérateurs privés, n’auront pas réglé les factures antérieurs.
Ce qui semble tarder, au détriment des nombreux élèves qui subissent les désagréments d’une situation dont ils ne sont pas responsables. Si les garçons arrivent, tant bien que mal, à faire face à la situation, le problème se pose différemment pour les filles (et elles sont nombreuses) qui, avant de penser à leurs études se concentrent sur la meilleure façon de rentrer chez elles, le soir.
Que feront-elles en hiver, par temps de pluie et de neige, contraintes de sortir et de rentrer, de nuit ? Le transport fait aussi partie des moyens nécessaires à l’élève pour l’obtention de bons résultats scolaires. L’APC d’Aït Yahia est, elle aussi, interpellée pour permettre la scolarisation des enfants dans de bonnes conditions.
Le président de l’APE, nous apprend que, pour ne pas pénaliser les élèves, les propriétaires de bus, en signe de bonne volonté, ont décidé d’assurer leur transport, encore quelque temps. Ils attendent que l’administration leur renvoie l’ascenseur.
A.O.T.