La Dépêche de Kabylie : Dans quelles conditions est passée la saison 2004/2005 ?A. B. : Difficilement. Les moyens matériels et humains ont sensiblement fait défaut. C’est complètement différent de l’année précédente, ce manque nous a donné du fil à retordre. Certains dirigeants n’ont pas été de la partie, et nous nous retrouvions à trois ou à quatre au four et au moulin.
Et le stade ?Ça, c’est une autre difficulté de taille. On a vu des travaux, mais le déplacement de la ligne électrique de moyenne tension est jeté aux calendes grecques. Jouer toujours en dehors de ses bases et sans son public est carrément éreintant. Nous espérons toujours son homologation la saison prochaine.
Les cadets n’ont pas été à la hauteur cette année. Un commentaire ?Comment peut-on être à la hauteur avec toutes ces difficultés. Nous avons été au-dessus de la “hauteur” de nos moyens. Tout a joué contre nous. Aucune motivation, le moral des joueurs était parfois à plat. Même ceux qui ont fait le stage technique l’année passé ont abandonné, qui pour poursuivre ses études, qui pour d’autres raisons.
Etes-vous prêt à reprendre du service la prochaine saison ?Malheureusement pas. Je ne peux pas continuer. On a trop travaillé dans le bénévolat, il faut penser à l’avenir. J’ai décidé de poursuivre ma formation d’entraîneur. J’ai déjà un diplôme de 1er degré que j’ai eu sous l’égide de la Ligue de football de Bouira, nous avons un stage d’un mois à Aïn Bénian.Ici, nous faisons même ce qui n’est pas de notre ressort, tracer le stade ou assurer la sécurité du stade et des joueurs. Non, ce n’est pas du ressort d’un entraîneur. Je sais que je laisse ces jeunes avec qui j’ai travaillé longtemps. Ça fait mal, mais on doit aller sous d’autres cieux.
Pour conclure ?Je rends hommage à ceux qui ont été réguliers au club, tels que Ammi Chabane Yadadène, le président M. Belkessa malgré sa maladie et Lakhdari Ali. Je remercie les membres de la Ligue de football de Bouira, particulièrement M. Gaci Salem, son président ainsi que Samir Belkessa.Je souhaite bonne chance pour les athlètes de l’USAM. Je remercie également le journal la Dépêche de Kabylie.
Entretien réalisé par Salem Amrane
