Ikedjane croule sous les ordures ménagères

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Situé à la lisière de la majestueuse et magnifique forêt de l’Akfadou, avec son air pur et ses paysages époustouflants, Idedjane est en train de perdre son éclat d’antan. Cela à cause de la prolifération des décharges sauvages et dépotoirs à ciel ouvert aux abords des villages et même à l’intérieur, sans parler de la pollution, de pratiquement, tous les cours d’eaux de la région.

Une situation désastreuse qui frôle l’irréparable et qui sera fatale à cette beauté naturelle et à la santé de la population, si les choses restent ainsi.

Une fois arrivés sur les lieux, pas besoin de vous faire un dessin, ni même qu’un guide vous explique la situation, car elle s’impose d’elle-même, des tonnes d’ordures s’offrent à vos yeux en de nombreux endroits.

Les cours d’eaux de la région ne sont pas restés indemnes. Ighzar Aït Achour situé entre les villages d’Aït Mahiou et d’Aït Achour, d’où son nom, et Ighzar Ivourayen restent l’exemple type de ce drame écologique. En effet le premier, vu sa situation géographique entre les deux villages, cités plus haut, menace directement la santé des citoyens habitant les alentours alors que le second constitue un vrai danger pour l’écosystème, déjà très fragile, de cette petite rivière qui reste tout de même le plus grand cours d’eau de toute la région. Incivisme, ingratitude, insouciance ou inconscience de la population locale envers cette nature, si généreuse mais aussi incarnation de l’immobilisme des services concernés, lesquels assistent à cette entreprise macabre sans bouger le petit doigt.

Même si une opération de nettoyage, tous azimuts, a eu lieu l’année passée confiée à une entreprise de nettoyage privée, il n’a même pas fallu attendre le départ de cette dernière, pour voir les choses redevenir ce qu’elles étaient.

Mais là aussi, inutile de se demander pourquoi ? Car la réponse est simple, c’est que le problème à besoin d’une vraie prise en charge et à long terme, pas d’opérations éclairs. La réalisation de dépotoirs répondant aux normes et à des endroits qui ne menacent pas la santé publique, la collecte quotidienne des ordures ainsi que la réalisation d’une décharge communale ou intercommunale s’impose.

Sans oublier l’initiation des opérations de sensibilisation de la population, lesquelles doivent être entreprises par les responsables locaux et les associations, qui sont pourtant très nombreuses, dans la région mais qui doivent sortir de leur hibernation prolongée car pour l’instant leur existence se résume au simple agrément.

Arezki Toufouti

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