A l’époque, les spécialistes boudaient l’ex-Michelet, préférant exercer dans d’autres régions où les structures sanitaires offraient de meilleures conditions de travail. C’est une population estimée à près de deux cent mille âmes qui s’est retrouvée, durant des années, confrontée à l’absence de médecins spécialisés au sein de l’hôpital. Même si les EPSP prennent en charge les soins de base, les soins lourds font partie des attributions exclusives de l’EPH qui dispose de structures adéquates (bloc opératoire, structure pour hospitalisations).
Depuis le début de cette année, les choses semblent évoluer dans le sens souhaité par la population, puisque le personnel médical ne cesse de se renforcer en nombre et en qualité. Les services liés à la chirurgie semble être ceux qu’on a dotés de moyens importants. Ainsi, un chirurgien généraliste est venu renforcer l’équipe qui en comptait déjà trois. Si on prend en compte les deux neuro-chirurgiens, un traumatologue et un orthopédiste, en place, il y a lieu de dire que la prise en charge des blessés et autres malades, nécessitant des interventions chirurgicales, ne devrait plus poser de problèmes. Les patients n’auront plus à souffrir des évacuations vers d’autres polycliniques pour une simple appendicite.
C’est, en tous cas, le vœu de la direction qui a engagé des travaux pour la mise en conformité du bloc opératoire. Un médecin interniste, un hématologue et deux pédiatres, déjà en activité, viennent compléter la liste, déjà longue, du personnel paramédical qui comprend par ailleurs de nombreux médecins généralistes. On ne peut cependant omettre de signaler que pour le moment, le service de maternité souffre d’un manque de spécialiste gynécoloque dont la présence lors des accouchements, est recommandée, voire indispensable. Les évacuations des cas difficiles vers Tizi Ouzou sur une distance de cinquante kilomètres, devraient cesser en même temps que la souffrance des parturientes. Vu sa situation en zone montagneuse, l’EPH doit être dotée d’un personnel et d’une équipe à même de répondre aux besoins des habitants des 191 villages qui en dépendent, surtout lorsqu’on sait que, lors d’importantes chutes de neige, la région peut rester bloquée plusieurs jours de suite.
A. O. T.