Le premier secrétaire national du FFS, Karim Tabbou, a animé un meeting à la salle de cinéma Maghreb de la ville de Draâ El Mizan. Cette activité est en fait un prolongement de la célébration du deuxième anniversaire de l’assassinat de Rabah Aïssat. Ainsi, après avoir observé une minute de silence à la mémoire de leur militant et président de l’APW de Tizi Ouzou, suivie d’une brève allocution d’un responsable de la section locale du FFS devant une nombreuse assistance, le premier responsable du parti d’Aït Ahmed a tenu un long discours où il a réitéré les positions traditionnelles de sa formation politique.
D’emblée, l’hôte de Draâ El Mizan a tiré à boulets rouges sur les pouvoirs publics, qui de son avis ont failli à leur mission en gérant “d’une manière catastrophique les inondations survenus à Ghardaïa.” En abordant d’autres questions, notamment celles liées à la situation générale du pays, le même responsable politique, a dressé un tableau noir en disant : “Nous sommes dans une situation où les relations entre les citoyens et ceux qui les gouvernent manquent de clarté et de visibilité”, et ce au point que, ajoute-t-il “notre pays est devenu une grande salle d’attente et on a fait du peuple algérien des candidats à des avantages sociaux.”
La corruption qui envenime les institutions de l’Etat, selon ses dires et le régionalisme qui a pris place, sont les facteurs aggravants de la situation de crise que vit l’Algérie, rappelle à l’assistance le premier secrétaire du FFS. Sur un autre registre, en évoquant les questions politiques, l’orateur doute fort de la volonté du pouvoir en place d’organiser des élections présidentielles dans la transparence, tout en accusant, dans le même sillage, certains partis politiques qui s’apprêtent à participer, à l’exemple du PT et des partis islamistes et de manière à peine voilé du RCD. Fustigeant ce dernier pour son approche sur la prochaine échéance électorale, il dira que “la condition des observateurs étrangers n’est pas le vrai problème tant que le champ des libertés reste fermé.”
En outre, au sujet de l’amendement constitutionnel, pour Karim Tabbou, “il ne prendra compte que des quelques ratages à rectifier dans la Constitution, pour asseoir un pouvoir absolu.” Il faut signaler qu’en marge de cette conférence, les anciens militants FFS de 1963 ont été décorés de médaille d’honneur en guise de reconnaissancs pour leur combat pour la démocratie.
M. Haddadi