La formation professionnelle s’intéresse aux sans-niveau

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El Hadi Khaldi, le ministre de la Formation professionnelle, est passé ce début de semaine à Bouira pour expliquer aux élus, mais aussi aux cadres locaux de son secteur, les mécanismes que son ministère compte mettre en œuvre pour permettre à ceux qui ont très tôt quitté l’école avec, sur leurs bulletins de notes, la mention non-sens “Orienté vers la vie active” et à ceux qui n’ont jamais eu la possibilité de suivre une formation. Pour ce faire, et au préalable, il a été procédé, explique le ministre, à l’étude des différentes branches que propose la formation professionnelle pour en dégager les spécialités accessibles, du point de vue pédagogique, aux sans-niveau. Et c’est à ce niveau, estime l’hôte de Bouira, que l’apport des élus locaux est des plus importants. C’est pourquoi ils seront invités à travailler sur le terrain de la proximité pour recenser cette frange de jeunes que le nouveau dispositif, mis en place, vise. Il leur est aussi demandé d’installer une commission communale de formation. En fait, il s’agit pour les élus locaux de ce conformer à la loi 07-81 qui prévoit déjà la création de commissions de cette nature. En somme, la commune est sommée de mettre en place une structure dont l’équipement est bien entendu assurée par le ministère de la Formation professionnelle. Les entrepreneurs et autres opérateurs économiques seront aussi invités à s’impliquer dans ce nouveau mécanisme en participant à la formation de ces jeunes. Une taxe à hauteur de 2% (sur l’impôt) sera retenue ceux qui refuseraient d’accueillir ces stagiaires, avertit

M. Khaldi. Cependant, le ministre assurera ses futurs partenaires de la non obligation d’employer les stagiaires au terme de leurs formations. A ce sujet, il soulignera qu’en parallèle un autre mécanisme est mis en place pour le suivi de tous ces stagiaires en fin de formation. Un mécanisme qui implique, entre autres, l’ANSEJ et la CNAC. La banque, un autre partenaire, a été sommée, explique toujours le ministre, de ne pas consacrer plus de 60 jours à l’étude des dossiers. Intervenant au terme de l’allocution du ministre, le Drag de Bouira parlera de la nécessité de faire en sorte qu’une permanence structurelle soit assurée pour ce nouveau dispositif. Le souci du directeur de la réglementation est de garantir une pérennité efficace à cette démarche.

T. O. A.

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