“Nous avons un problème en matière de ramassage d’ordures”, déplore avec un relent d’amertume M. Ibaliden, le P/APC d’Ighram. “Nous n’avons, poursuit-il, qu’un seul camion qui assure, à raison de deux rotations par semaine, la collecte des ordures au niveau du chef-lieu ainsi que trois villages, à savoir Ighil, Laâzib et Taslent”.
Pour les autres, tous les autres, il n’y a ni ramassage, ni collecte, ni enlèvement. Conséquence : Le milieu récepteur crève d’indigestion chronique suite à la multiplication de décharges sauvages. L’incivisme de certains riverains aidant, champs, ravins et caniveaux ont leurs lots de détritus.
“Nous avons fait une fiche technique pour l’acquisition de deux camions à ordures dans le cadre du budget de wilaya”, nous confiera le maire, qui compte à travers ce projet, contribuer quelque peu à l’assainissement du cadre de vie. En haute montagne, aux confins de la commune d’Ighram, ce sont des citoyens d’autres communes qui profitent de leur passage dans la région pour se délester de leurs ordures ménagères, transformant en dépotoire, une zone sensée être une attraction touristique. Les responsables de l’APC d’Ighram nous ont, par ailleurs, fait part de leurs préoccupations de voir les effluves polluants se multiplier à l’infini. “Nous avons recensé 22 rejets d’eau usées à ciel ouvert”, nous ont-ils indiqué, effarés. Ces rejets sont autant de foyers potentiels de pathologies et qui s’en vont polluer les cours d’eau et, via la percolation, la nappe souterraine. “Il y a même des sources alimentant des villages de notre commune qui sont menacées par ces rejets ménagers”, s’inquiète le maire d’Ighram.
N. M.
