Dans un communiqué rendu public cette semaine, la section locale de l’Union générale des étudiants libres (Ugel) a dressé un tableau des plus sombres de la situation que traverse depuis la rentrée, le Centre universitaire de Bouira. L’Ugel n’est pas allé par le dos de la cuillère pour dénoncer les carences enregistrées au niveau de ce centre tant sur le plan pédagogique que social. Pour les représentants de ce mouvement estudiantin, les “carences“ et les “dépassements“ ont commencé à faire surface dés la deuxième semaine de la rentrée universitaire 2008-2009. Cette dernière a été marquée, selon eux, par une importante affluence des étudiants dont plus 9500 ont été accueillis cette année, alors que théoriquement le centre est conçu pour en accueillir seulement 6000.
Toujours sur le plan pédagogique et de l’organisation des études, l’Ugel évoque des “défaillances“ résultant de la “mauvaise gestion“ incombant au premier responsable du secteur. Pour étayer leurs propos, les rédacteurs du communiqué énumèrent les “anomalies“ constatées dans l’application du système LMD. “Les étudiants de première année inscrits en système LMD, expliquent-t-ils, sont pour la plupart astreints dans l’ancienne annexe qui ne dispose pas de la moindre des conditions telle qu’exigée par la circulaire ministérielle”. Et d’ajouter : “Cette annexe ne dispose ni de bibliothèque ni de salle Internet”. Toujours sur ce même volet, ils déplorent le fait que l’Institut de lettres arabes, ouvert en février dernier, ne dispose pas de nouveaux équipements.
L’Ugel reproche également l’absence des activités culturelles et sportives au niveau du centre universitaire, et ce malgré la dotation d’un budget spécial destiné à cet effet. Sur le plan infrastructurel, l’inexistence d’un mur séparant l’enceinte même de l’université de l’extérieur, constitue d’après eux un danger pour la vie de l’étudiant. De même qu’il est souligné l’absence d’une infirmerie ou d’une ambulance. Sur un autre registre, et évoquant les conditions de prise en charge des étudiants, notamment sur les plans transport, restauration et hébergement, les membres de la section Ugel estiment que la situation actuelle est insupportable pour beaucoup d’étudiants. “Le resto central est conçu pour accueillir 300 étudiants alors qu’il en reçoit plus de 4000 à l’heure actuelle,” est-il écrit dans le communiqué.
Idem pour le transport des étudiants. “Le manque de bus fait que 40% des étudiants se déplacent à pied”, mentionnent-t-ils encore. En outre, l’inexistence de douches au niveau de la résidence des 2000 lits et l’absence de réfections de la résidence des 140 Logements figurent entre autres parmi les problèmes soulevés également par l’Ugel dans le communiqué. Enfin, la section Ugel de Bouira déclare, à travers ce communiqué, “accorder une chance aux responsables du secteur” qu’ils appellent à prendre les mesures urgentes afin de combler toutes les carences enregistrées au niveau du centre universitaire.
Djamel M.
