Le choix de cette date n’est pas aléatoire, en choisissant l’anniversaire de la Révolution nationale, le chanteur veut symboliser à la fois un hommage et un serment pour une Algérie toujours debout. Ce témoignage est bien illustré dans sa chanson Mazal L-xir (Le bonheur qui nous attend) qui évoque un prélude d’espoir pour un avenir serein.
Qui est Aziri ?
Aziri est natif d’un village de Kabylie situé dans la région des Ath Ziki où il a commencé dès son jeune âge à fredonner de la musique. Installé en France depuis 1989 il ne s’est jamais détaché de sa Kabylie natale. Bien qu’il ait entamé sa carrière professionnelle en 1987 avec un premier album intitulé Nekwni Syelmezien (Nous les jeunes) puis un deuxième en 1991 La passion au fond du cœur la grande révélation de l’artiste a commencé dès la parution de son album Timsaeraqt (l’énigme) sorti en 2007 avec quoi s’en suit une renommée en France et en Algérie ; un travail artistique exceptionnel sur lequel l’artiste a beaucoup misé en y mettant de grands moyens dans la réalisation. Le pari s’est avéré gagnant car dès sa sortie, le disque a intéressé de nombreux médias et professionnels du disque que ce soit en Algérie ou ici à l’Hexagone. Et c’est ainsi qu’Aziri s’impose et marque son nom dans l’univers de la chanson kabyle en France, réussissant à faire entendre la voix des Berbères de France et d’ailleurs. Aziri se consacre énormément à la recherche musicale et thématique en composant des chants puisés dans un terroir profond, mêlés à des mélodies modernes et une instrumentation arrangée dans les règles de l’art chatouillant l’oreille des mélomanes.
L’album Timsaerqt (L’énigme)
Sorti dans les bacs en 2007, ce double album de dix-neuf chansons et un clip offert, est un travail colossal dans lequel le chanteur s’est entièrement investi. Il traite des thèmes qui tournent autour de la vie du Kabyle, allant d’une approche sociopolitique en passant par l’aspect psychologique et même philosophique de la vie en général et celle du Kabyle en particulier. A travers l’Enigme, Aziri tente avec beaucoup d’audace de nous montrer nos faiblesses mais n’omet pas de tracer une petite issue pour s’en sortir par une poésie authentique vêtue de sujets actuels traités avec beaucoup de minutie. Avec un regard tantôt corrosif et tantôt tendre, l’artiste ose regarder la société en face pour peindre un tableau des plus objectifs avec beaucoup d’espoir mais assez de causticité. Sur le plan musical, Aziri a déployé beaucoup d’efforts notamment au niveau des instrumentations faisant appel à des musiciens, des arrangeurs et des compositeurs de talent et de renom.
Le spectacle
Le cœur d’Aziri bat pour la Kabylie, l’Algérie et pour toute l’Afrique du Nord. Son art est le reflet de leurs valeurs. Sa poésie est puisée des montagnes de Kabylie et s’inspire des rythmes ancestraux enrichis d’arrangements contemporains.
Il a choisi de donner ce spectacle pour mieux illustrer son album, lui donner plus de vie en le montrant sur scène avec tous les acteurs qui ont participé à sa réalisation.
Un défi ?
Non c’est juste un geste de générosité puisque l’artiste veut jouer dans la cour des grands en choisissant un plateau des plus riches avec un orchestre dirigé par Abdelghani Torki, et la participation du maestro Rabah Kahlfa avec les voix de choristes, un ballet, et une jeune équipe de décorateurs tous réunis sur une même scène. Et quelle scène ! Quoi de mieux qu’une salle prestigieuse telle que l’Européen ?
Les chansons d’Aziri s’écoutent avec émotion dans tous les moments de la vie. Dans ce spectacle on retrouve une vision forte et chaleureuse interprétée par un artiste plein de secrets… Des secrets qu’il voudrait tant partager sur scène, pour la première fois, avec son public. L’énigme d’Aziri est à découvrir dans son show exceptionnel qu’il donnera le samedi 1er novembre 2008 à la salle l’Européen, accompagné de sa formation de musiciens au grand complet plus un ballet et des choristes.
De Paris, Djillali Djerdi