“Nous sommes entre cousins”

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La Dépêche de Kabylie : On peut penser que votre arrivée à Béjaïa ne doit pas être une “découverte” puisque vous venez tout juste de quitter Tizi Ouzou, c’est à dire, une autre wilaya de Kabylie.

Samir Bali : Tout à fait. Nous sommes en pleine Kabylie. Nous avons fait la grande et maintenant la petite, si l’on peut utiliser ses termes. Donc, nous ne sommes pas dépaysés puisque nous sommes toujours entre les mains de nos chers cousins kabyles, et nous sommes fiers d’avoir fait, Tizi Ouzou et Béjaïa.

Vous ne devez donc pas ignorer que les Kabyles considèrent les Touaregs comme étant leurs frères berbères, tout comme eux.

Bien sûr et c’est normal. Vous savez, nous avons ramené avec nous des vieilles qui ne maîtrisent ni l’arabe ni le français. Donc, elle parlent en touareg et le message passe même s’il y a des mots différents.

Que réservez-vous au public bougiote ?

Nous avons ramené avec nous toutes les traditions de l’Homme bleu, y compris les tentes avec tout ce qui s’en suit telles les troupes folkloriques qui animeront les soirées. Et bien sûr, nous avons aussi ramené le plus grand musée à ciel ouvert, le Tassili, qui a une superficie de 80 km2, tout cela avec la photographie du Tassili et quelques arts plastiques.

Pensez-vous que ce festival culturel local des arts et cultures populaires permettra réellement aux Algériens de nouer entre eux des relations durables ?

Je dirai plutôt oui. D’ailleurs, s’il est vrai que ce n’est pas facile au Bougiote de se déplacer à Djanet ou Illizi, mais là, il a au moins 80 % de l’art et de la culture de l’homme bleu, chez lui. Je pense que c’est très important.

Cela vous permettra aussi, à vous, de visiter la capitale des Hammadites et sa région.

Bien sûr. D’ailleurs, je remercie, au passage, tous ceux et celles qui nous ont accueillis et qui ont tracé un programme qui nous permettra de faire chaque jour à 14 h des visites touristiques guidées.

Maintenant, nous allons laisser le directeur de la Maison de la culture d’Illizi pour faire parler le fils du grand Athmane Bali.

Alors, êtes-vous aussi musicien comme feu votre père ?

Non, malheureusement, je suis artiste mais pas musicien. Toutefois, la relève est assurée par mon frère qui est actuellement en tournée en France. Je tiens à vous dire que mon papa adorait la Kabylie et Béjaïa plus particulièrement où il a passé pas moins de trois ans. Donc, il connaissait parfaitement Béjaïa et maîtrisait très bien le kabyle. Et je vous informe que j’ai demandé à nos chanteurs présents d’interpréter quelques-unes de ses chansons pour que ceux qui l’ont connu le “réécoutent” en plus des 3 CD nouvellement édités et que nous avons ramenés.

Pour conclure

Je salue la population de Béjaïa et je l’invite à venir nous rendre visite car j’estime que c’est une chance à ne pas rater. Je dis cela parce que, malheureusement, ce genre de manifestations sont rares. Mais, je vous promets que, de notre côté, ce ne sera pas la dernière.

Propos recueillis par Tarik Amirouchen

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