Les fausses intentions de l’imam suspendu de la mosquée Ennor

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Le droit de réponse de l’imam suspendu publié hier, en page 5, vient confirmer de façon explicite les fautes qui lui ont été reprochées dans nos colonnes. L’on relève dans sa réponse un élément de texte qui constitue un aveu qu’il nous livre sans détour. Il annonce de ce fait ce qui suit : “… l’auteur de l’article annonce explicitement, dans le but de persuader l’opinion, que j’ai restitué – au lieu de dire simplement que j’avais remis – la somme que j’ai détournée.” C’est une triste déclaration supplémentaire de l’imam suspendu !

Par ailleurs, la somme de 20 000 euros, point central de l’article-réponse, est une déclaration par un fidèle donateur et cette même déclaration est portée dans un P-V des sages de la mosquée “Emir Abdelkader.” Sur la demande de cet imam suspendu, à travers son article-réponse, nous livrons, à lui et à l’opinion publique, des faits prouvés dans les registres comptables de l’association religieuse ce qui suit:

– Le fidèle donateur a remis deux enveloppes contenant des euros aux deux imams des mosquées “Ennor” et “Emir Abdelkader”, juste après l’Aïd Amoqran passé.

– Le registre comptable de l’association religieuse de la mosquée “Ennor” fait apparaître au mois de mars 2008 l’écriture en rouge de 10 000 euros en entrée

– Une partie (920 000 DA) de cette même somme après change au marché parallèle a été versée à la banque au mois de juin 2008, à savoir six (6) mois après l’acte de donation.

– A quoi ont servi ces euros du mois de janvier au mois de juin 2008 ? Quelle explication peut donner cet imam suspendu de ces retards comptables ? Les articles publiés dans les colonnes de notre journal ne visent en aucun cas notre noble religion, nos mosquées, les institutions de l’Etat, mais des éléments qui par, leur comportement constituent une base de nuisance réelle à nos mosquées et à notre religion.

– En tout état de cause, l’institution de l’Etat dont il dépend est à féliciter pour la décision de suspension rapide et immédiate des deux imams incriminés.

– Les services de sécurité de la daïra d’El-Kseur, qui eux-mêmes représentent une institution forte de l’Etat, ont fait leur travail d’investigation, ce qui a donné lieu à la comparution des deux imams accusés devant l’institution judiciaire d’Amizour.

Pour rappel, le nom de Abdoune Rachid n’a en aucun cas été cité dans nos colonnes et sur le plan juridique, il y a lieu de relever une usurpation de pouvoir d’une personne suspendue depuis le 4 octobre 2008, et de répondre en qualité d’inspecteur de la Direction des affaires religieuses de la wilaya de Béjaïa et imam de la mosquée “Ennor” d’El-Kseur.

En clair, dans le cadre de sa suspension, M. Abdoune Rachid n’est ni inspecteur des affaires religieuses, ni imam de la mosquée “Ennor” d’El-Kseur.

L’institution qu’il croit respecter saura prendre ses responsabilités face à cet exercice illégal de l’autorité publique. Par ailleurs, cet immam suspendu répondra le mardi 4 novembre prochain au tribunal d’Amizour. Les citoyens d’El-Kseur se demandent comment cet imam suspendu qui a abusé de la confiance d’un fidèle de 102 ans et qui a détourné des dons destinés à la mosquée continue d’enfreindre la loi en agissant en qualité d’imam et d’inspecteur. M. Abdoune Rachid, à présent, vous n’êtes ni imam, ni inspecteur et vous répondrez devant la justice de Dieu et des hommes. Ceci vous ne l’ignorez certainement pas, l’esprit créateur de fitna, au niveau des populations d’El-Kseur en général et des fidèles de la mosquée “Ennor” en particulier, n’aboutira pas est le seul exclu social et religieux de la ville d’El-Kseur est vous et vos complices.

Dans un Etat de droit, sachez M. l’imam suspendu que vos menaces ne font pas peur.

Ameziane Kedjat

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