La cour pénale de Boumerdès a rendu dans la soirée d’avant-hier, son verdict concernant le jugement de six individus accusés d’appartenance à un groupe terroriste, qui a planifié en date du 11 décembre 2007, l’attaque kamikaze contre le siège annexe de l’ONU à Hydra. Mokhtar et Younès, deux enfants du kamikaze, identifié comme étant Bachala Rabah (originaire de Heuraoua, près de Aïn-Taya) – figurent parmi les mise en cause. L’instance judiciaire sus-mentionnée a prononcé contre eux une peine de prison ferme de sept ans. Deux autres éléments du réseau en question, A. A et A. H. O, ont été condamnés, eux, à cinq ans de prison ferme. A l’encontre d’un cinquième mis en cause, en fuite, B. A, le juge, près ladite cour, a prononcé une peine de réclusion criminelle à perpétuité. Le nommé Abdelkader B, sixième mis en cause, a été lui acquitté en définitive. L’on précise que ce réseau a été démantelé par une brigade spéciale de la police judiciaire, début juin, du côté de Heuraoua et Aïn Taya.
Les six individus ont été alors, arrêtés et placés sous mandat de dépôt, sous le chef d’inculpation d’appartenance à groupe armé, avec pour mission principale la réparation du matériel électrique utilisé dans la fabrication de bombes artisanales.
Se défendant, face au juge, Mokhtar Bachela (l’une des fils du kamikaze) s’est demandé pourquoi “les forces de sécurité ne l’ont pas arrêté avant que son père ne se fasse exploser devant l’instance Onusienne sus-citée.” Clamant son innocence, il rappellera qu’une section des services locaux de sécurité attendait de lui d’ailleurs, il y a quelques années, qu’il convainque son père de quitter le maquis. “Peine perdue, a-t-il reconnu. Mais moi je n’ai aucun lien avec le terrorisme. Son frère Younès a expliqué, lui, qu’“il a été arrêté en juin dernier alors qu’il venait d’être refoulé d’Espagne.” Le procureur général, près la cour pénale de Boumerdès, a prononcé pour tous “ces” inculpés une peine de 15 ans de prison ferme. Le juge a limité les peines à 7 ans de réclusion criminelle pour deux d’entre-eux, cinq ans pour deux autres, perpétuité pour un mis en cause en fuite et acquittement pour le sixième inculpé. Hier, second jour de la troisième session criminelle de la cour du chef-lieu de wilaya précité, les assises ont été ponctuées par une peine de prison à perpétuité à l’encontre de l’épouse d’Abu El Haythem. Répondant au nom de Rabia Ghemati, cette terroriste en fuite, fait partie, selon des informations recoupées, de la faction d’El Ansar. Une phalange commandée durant plusieurs années par son époux Hamid Saâdaoui, avant qu’il ne soit éliminé le 31 décembre 2008, non loin de Oued Aïssa près de la ville des Genêts.
Salim Haddou
