En Algérie, les scènes des dernières inondations qui ont eu lieu à Ghardaia donnent certainement à réfléchir à nos responsables quant aux mesures à prendre et aux prévisions à faire afin de limiter les dégâts et surtout de préserver les vies humaines en cas de catastrophe.
A Bouira, le danger pouvant découler des eaux de pluie est toujours de mise et les risques d’être emportés par le déchaînement des flots n’est pas totalement exclu. Dans certains quartiers récents de la ville de Bouira, des immeubles, nouvellement construits, risquent d’être inondés ou d’être carrément dévastés par les eaux de pluie en cas de fortes précipitations. Et pour cause, ces constructions ont été élevées sur le lit d’un oued qui traverse la ville de part en part mais tari depuis des années déjà. En effet, les mauvais souvenirs des inondations qui avaient touché le quartier Hay-Ethoura, les locaux de l’hôtel Sophy alors qu’il était toujours en construction durant les années 90, demeurent frais à ce jour dans la mémoire des citoyens.
On se souvient à l’époque de l’alerte qui avait été donnée, du déplacement du wali sur les lieux de la catastrophe et de la forte mobilisation des éléments de la Protection civile venus en renforts pour pomper les quantités d’eau qui avaient inondé les caves et les soubassements de l’immeuble.
Il y a quelques jours seulement, le même scénario allait se répéter car les fortes précipitations survenues dans la région avaient fait de ce quartier une épave flottante et les tonnes d’argile emportées par les flots sont à ce jour visibles sur l’ancien lit de l’oued à quelques mètres seulement du nouveau boulevard où se tiennent côte à côte des immeubles flambants neufs tels la clinique Avicenne et l’hôtel cité plus haut. Les citoyens de Bouira, les plus âgés du moins, se souviennent parfaitement des oueds qui traversaient la ville à plusieurs endroits. Aujourd’hui des quartiers entiers ont vu le jour sur leurs méandres desséchés.
Ceci dit, les autorités publiques sont appelées à prendre les précautions qu’il faut et à mettre en place, à titre prévisionnel, des plans d’action en vue de sauver des vies humaines en cas de catastrophe. A commencer par déboucher tous les avaloirs de la ville, une opération qui tarde à être effectuée dans certains quartiers dits à risques telle la gare routière.
S. Soumia