Annoncée depuis le mois de juin, l’opération de recensement des jeunes chômeurs, dans le cadre du dernier-né des dispositifs en leur faveur, tarde à se concrétiser sur le terrain.
Les nombreux jeunes diplômés s’y sont, pourtant, beaucoup intéressés, comme le prouvent les chaînes qui se sont formées, aux guichets, lors des inscriptions. Prévu comme une bouée de sauvetage, devant remplacer l’IAIG qui, semble-t-il, a montré ses limites, le nouveau dispositif (PAIS et PID) n’a, pour l’heure, apporté aucune solution à ceux qui en attendent, c’est à dire les demandeurs d’emploi. Certains se sont inscrits, “sans trop y croire” comme ils le disent, gardant tout de même, l’infime espoir d’y trouver enfin une solution au chômage, qui les ronge depuis des années.
Les conditions imposées aux postulants étaient un gage de crédibilité du dispositif, différent de toutes les expériences passées, dans le domaine. Les bénéficiaires de l’IAIG ainsi que ceux qui avaient bénéficié d’un poste de pré-emploi en étaient exclus tout comme les jeunes âgés de plus de trente-cinq ans. Ces derniers, se sentant marginalisés, nous ont joints à plusieurs reprises, pour manifester leur mécontentement.
Ils peuvent, maintenant, se consoler de ne pas être les seuls mécontents puisque pour le moment, personne ne peut se targuer d’avoir été appelé pour occuper un de ces emplois à douze mille dinars le mois, qu’on leur avait promis. Quatre mois après, ne voyant rien venir, plus personne ne songe à se renseigner, ne serait-ce que sur un éventuelle suite qui aurait été donnée à sa demande. Peut-on conclure que ceux qui avaient refusé de s’inscrire avaient raison de dire “de toutes façons cela ne servira à rien, comme d’habitude.” On ne sait pas si des jeunes ont été placés ailleurs dans d’autres daïrate.
En tous cas, les longues listes établies, à Michelet, doivent dormir dans un tiroir et servir à faire des statistiques, sans plus. Ici, le chiffre des sans emploi est tel qu’il faudrait des années pour que le miracle consistant à réduire le chômage, se produise.
A.O.T.