Ouznadji, le maladroit

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Cette victoire des poulains de Laroum est sans aucun doute méritée si l’on devait se fier à l’engagement de ceux-ci et surtout au jeu amorphe des Kabyles malgré quelques actions dangereuses qui furent malheureusement stériles.

Au cours de la première mi-temps et ce durant presque 20 minutes, ce fut presque à sens unique. On peut citer par exemple l’action qui a failli faire mouche à la 5e minute de jeu lorsque Marocci rate une passe et permet au virevoltant Alex de tenter un tir puissant des 20 mètres que Chaouchi a eu la présence d’esprit d’anéantir. Les Kabyles durant cette période ont raté lamentablement d’énormes occasions comme celle de Amaouche à la 11e minute lorsque, face à face avec le gardien Ousserir, il envoya le cuir dans les airs. Idem pour Ouznadji qui, quelques minutes plus tard, rate un but tout fait.

C’est ainsi durant toute la première période où nous avons eu à constater la domination des camarades de Selmi mais sans concrétiser.

L’arbitre Fettouha qui est à créditer d’une bonne note malgré quelques hésitations, siffle la fin de la première période sur un score vierge sous les applaudissements du public qui sembla s’extasier devant la production des siens devant une JSK qui, il ya juste une semaine, a fait sensation en Tunisie.

Au retour de la pause-citron, avec aucun changement dans le onze kabyle, les Belcourtois ont redoublé de férocité au point où Demba et Coulibaly semblaient perdus. Alors ni Abdesselam, ni Dehouche, encore moins Marocci n’ont été à la hauteur des espérances. Nous avons vu en revanche un Oussalah s’agiter comme un diable mais, à lui seul, il ne fallait pas s’attendre à grand-chose.

Les locaux, sous les encouragements d’un public aussi nombreux que brouillant, sont rentrés dans le jeu avec une hargne qui a fait craindre le pire. Mais à la 5e minute, sur une action collective des camarades de Ousserir, l’attaquant Berradja a fusillé le gardien Chaouchi et inscrit le premier but de son équipe sous un tonnerre d’applaudissements.

Ce but des locaux a non seulement donné de l’assurance aux poulains de Laroum, mais il a également été à l’origine d’un jeu brutal et violent aussi bien de la part des Kabyles que de celui des Algérois. Oussalah a par exemple été la cible du défenseur Akniouène durant toute la seconde période, ce qui a donné lieu à des scènes invraisemblables sous le regard de l’arbitre Fettouha qui a dû user de son sifflet à satiété.

Toute cette cacophonie a duré presque une trentaine de minutes avant qu’un penalty fût sifflé en faveur des Kabyles que Ouznadji a raté par manque d’imagination ou tout simplement pour n’avoir pas vu juste. La galerie kabyle se tut comme une carpe au moment où celle du CRB sortit les fumigènes. Depuis cet instant, les jeux étaient presque faits et ce fut seulement une suite de pousse-ballon qui ne donnèrent lieu à aucun changement notable.

En tout état de cause, il faut relever que la JSK qui a évolué à Sousse face à l’Etoile du Sahel était loin de ressembler à celle que nous avons vue évoluer au stade du 20-Août.

Ferhat Zafane

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