Contrairement aux années précédentes, l’appel à la grève lancé par le CNAPEST, a eu un écho favorable auprès de plus de la moitié des enseignants exerçant dans les lycées de la région d’Aïn El Hammam. Les nombreux élèves stationnés, durant toute la matinée, devant le lycée Ben Boulaid est, en lui-même un indice révélateur. Renseignements pris, un professeur nous apprend, au sortir d’une réunion, que vingt neuf professeurs sur les quarante cinq que compte l’établissement, y étaient présents et se disent prêts à poursuivre, mardi, ce mouvement, entamé la veille. A Iferhounene, les professeurs du lycée technique ont répondu majoritairement à l’appel. La directrice, jointe par nos soins, a confirmé que sur les trente neuf enseignants de l’établissement, onze, seulement, ont rejoint leur classes. De l’autre côté, au lycée de Yattafen, nos informations font état de la moitié du personnel enseignant qui a observé un arrêt de travail au lycée dit de “L’had”. Si dans ces établissements, le CNAPEST semble gagner de plus en plus d’adhérents, au niveau du lycée de jeunes filles de l’ex-Michelet, il est loin d’avoir convaincu le personnel enseignant. L’ensemble des professeurs de l’établissement ont assuré les cours, ce lundi matin. Un professeur de français, rencontré à la sortie des classes, nous a confirmé l’information, en ces termes “zéro gréviste”. Tous ces mouvements ne vont pas sans créer des perturbations dont l’administration aimerait s’en passer. Les sorties et entrées de centaines d’adolescents sont difficilement contrôlables. On ne peut les encadrer en salle de permanence faute de place et d’insuffisance de personnel de maîtrise. Dans ces lycées qui travaillent à moitié, l’administration n’a d’autre solution que le renvoi des élèves. Ce qui explique que les bords des lycées soient devenus, temporairement, des cours de récréation où, faut-il le dire, les garçons et les filles qui semblent profiter de ce repos inattendu, ne sont pas moins en danger.
A. O. T.