Le bilan macabre des accidents de la circulation ne cesse de s’alourdir. La route continue de faire des victimes humaines qui se comptent par centaine. Les raisons peuvent être différentes d’un accident à un autre, mais le résultat est le même. Avant-hier, c’est une ambulance SAMU du CHU Nedir Mohamed de Tizi-Ouzou qui a dérapé sur la RN 12 faisant deux morts et un blessé. Il était en effet 17h, quand l’ambulance est sortie soudainement de la chaussée tout près du barrage fixe de la gendarmerie dressé non loin du marché de gros de Tadmaït. K.A., 51 ans ambulancier et Dr Menad Sadjia, 40 ans, trouveront la mort sur le champ alors que Gadi Abdelah, 32 ans, infirmier s’en est sorti avec une fracture de la clavicule et une autre au niveau de la colonne vertébrale. Contacté, le DG du CHU nous fera savoir que les trois fonctionnaires de l’hôpital étaient en mission à Alger. “Il ont transféré un jeune homme de 16 ans vers l’hôpital Mustapha pour examen médical, au retour, l’ambulance a été surprise par la présence d’une quantité d’huile sur la route ce qui a causé son dérapage vers un ravin”, affirme notre interlocuteur. La communauté hospitalière de Tizi-Ouzou est sous le choc. Il y avait beaucoup d’émotion lors de l’enterrement du chauffeur à Akaoudj, son village natal. Quant au docteur Menad, son enterrement aura lieu demain à Tizi-Ouzou.
Ce terrible accident relance le débat sur un sujet qui devra susciter beaucoup plus d’attention après des autorités compétentes qui doivent ainsi apporter une thérapie pour redresser la pente. Aussi, en pareille situation, il y a lieu de mettre le doigt sur un phénomène que les citoyens, du moins les usagers de la route, appréhendent, à savoir l’excès de certains ambulanciers, ce qui n’est guère le cas pour ce tragique accident. Enfin, il y a lieu de préciser que l’infirmier, blessé lors de l’accident, a rejoint, hier, son domicile.
A. Z.