Les transporteurs de voyageurs qui font la liaison de la localité de Bechloul disante de 15 km à l’est du chef-lieu de la wilaya, vers le chef-lieu sont entrés en grève depuis samedi, “en raison de certaines contraintes qu’ils rencontrent dans l’exercice de leur activités”, selon les dires de certains transporteurs.
Ainsi, sûrement la plus essentielle d’entre elles reste celle inhérente à l’attribution récente de nouvelles lignes pour 3 autres mini-bus, chose qu’auraient refusé d’accepter les anciens transporteurs qui desservaient la localité.
Selon toujours leurs témoignages, la ligne Bechloul – Bouira est “saturée,” il n’y a pas lieu d’en rajouter d’autres, sinon il n’y aurait plus de travail ni d’activité à assurer.
Déjà pour certains d’entre eux, ils commencent à envisager un changement d’activité suite à une régression frappante des recettes quotidiennes. Additivement à cette contrainte, la vingtaine de bus qui avaient débrayé pendant ces 2 jours ont profité pour “étaler” sur le tapis le restant des difficultés quotidiennes qu’ils rencontrent sur le terrain, à l’image de l’absence d’une aire de stationnement convenable puisque l’actuelle placette ne présente plus les conditions requises pour assurer le rôle qui lui sied, sans omettre de souligner la concurrence, que les transporteurs qualifient de “déloyale,” que leur faisaient les transporteurs dits “transitaires” des lignes des localités limitrophes, à l’image des transporteurs de M’chedalleh ou autres, ou bien des wilayas limitrophes à l’image des transporteurs de la wilaya de Béjaïa ou de BBA.
Contactés par nos soins, les services de la Direction des transports de la wilaya de Bouira avaient réfuté ces informations, en particulier l’attribution des nouvelles lignes de transport qui sont effectuées sur la base d’un plan de transport hérent à la localité de Bechloul.
Le problème de la saturation n’en est point une contrainte. Il en est de même pour le restant des demandes des grévistes.
Entre- temps, pendant ces deux jours, le service minimum n’a pas été assuré par les transporteurs et sur les deux rives de la RN5, au niveau de la commune de Bechloul, en particulier ce dimanche, il a été noté des ruées humaines qui attendaient, très tôt pour soit, se rendre au travail, soit pour la majorité, se rendre à l’université (ayant profité de la trêve du 1er-Novembre), sans grands espoirs, au regard d’un nombre impressionnant de voyageurs potentiels en attente d’un déplacement.
Pendant, que la vision de ces transporteurs, en cas de non-résolution de ces difficultés, sera le durcissement de leur action, vers une grève illimitée…
Farid K.