Beaucoup de monde à la commémoration du 1er Novembre

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La foule était nettement plus importante que les années précédentes, lors de cette commémoration de l’anniversaire du 1er Novembre 1954, pour le rituel dépôt de la gerbe de fleurs au monument des martyrs de la ville.

Il y avait bien sûr les moudjahidine encore vivants, des enfants de chouhadas. Etaient présents également les responsables locaux, à l’instar du maire, du nouveau chef de daïra, du capitaine de la gendarmerie d’Irdjen qui assure présentement le commandement régional de plusieurs dairates, les services techniques et plusieurs citoyens venus marquer de leur présence cette journée pleine de symboles. Des partis politiques étaient également venus. Une prise de parole a eu lieu à la salle des délibérations de la mairie. Le maire, M. Hocine a tenu à relever le mérite des chouhadas qui ont donné leur vie et souligné toute l’importance de cette date qui a sonné le glas de la colonisation et a été l’aboutissement de luttes multiformes à travers le mouvement national et qui ont pu converger dans le sursaut libérateur de Novembre. Le maire a profité pour présenter à l’assistance le nouveau chef de daïra, qui en quelques mots, s’est dit fier de pouvoir travailler dans cette région qui a enfanté Abane Ramdane, une région qui a très tôt pris l’étendard de la résistance à l’avancée de la colonisation. Un ancien moudjahid a ensuite exhorté la population à rester fidèle au serment des martyrs, à être fiers de cette région qui a donnée Abane et Mohammedi Said, et à relever les défis d’édification d’aujourd’hui.

Les présents ont été par la suite invités à se rendre au village d’Adhouz. Ils se sont recueillis sur les tombes de 12 chouhadas reposant dans le cimetière, alors que deux martyrs constantinois tombés dans la même bataille, ont été récupérés par leurs familles. Les membres du comité de village ont demandé à ce qu’un monument soit édifié à leur mémoire.

Dans ces montagnes farouches, chaque bourgade, chaque lieu dit, chaque vallon ont été le théâtre de batailles, certaines oubliées, d’autres mémorables et ont été des champs d’honneur pour d’innombrables martyrs que des occasions pareilles peuvent tirer de l’oubli.

M. Amarouche

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