Après plusieurs semaines d’incertitudes, les cours parallèles de la devise viennent d’atterrir sur une relative stabilité. Hier, le billet de 100 euros s’est échangé à Tizi-Ouzou contre
1 500 DA, ce qui dénote d’une franche tendance à la hausse. L’on est donc très loin de la versatilité vécue vers la fin de cet été, où les cours parallèles se sont affolés d’une manière incroyable, mais cette nouvelle situation peut s’avérer éphémère. “La bonne nouvelle c’est pas que les cours sont à la hausse, car, même s’ils sont à la baisse, notre commission est assurée même si la demande risque de subir un coup. Ce qui est plutôt rassurant, c’est le maintien des taux sur des hauteurs stables. De la sorte, nos fournisseurs sont plus rassurés, ils injecteront plus de liquidités et nos affaires sont pour le mieux,” nous expliquait, hier, un revendeur de devise rencontré sur une “une place routière” à Tizi-Ouzou. Notre interlocuteur, plus occupé à compter ses billets qu’a répondre à nos sollicitations, précisera tout de même que “les dernières agitations connue sur ce marché n’ont, en réalité, rien à avoir avec ce que vous appelez la crise financière. Les gens regardent trop la télé et ont été influencés par les commentaires alarmistes diffusés par les chaînes satélitaires. Notre système financier, et plus particulièrement les circuits des cours de change parallèle ne répondent à aucune norme précise et prédéfinie. La petite crise qu’on a eu était, pour moi, une crise psychologique,” ajoute-t-il, dépité. Notre interlocuteur, qui semblait incapable de faire le liens entre tous ces évènements successifs, n’était pas en mesure d’expliquer l’incroyable remontée du dollar depuis le mois de septembre dernier.
Hier, le billet vert (100 dollars) s’est vendu à 8 800 DA à Tizi. Il y a peu, le même billet ne valait que 7 450 DA.
Ahmed B.