Le vol d’olives, un phénomène qui prend de l’ampleur

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Car, il ne s’agit pas d’une collecte à usage familiale et elle ne se fait pas non plus par les familles propriétaires de cette richesse, mais par des bandes bien organisées qui trouvent en ce fruit une ressource facile et surtout très rentable car un seul kg d’olives vertes coûte jusqu’à 80 DA alors que le kg d’olives noires ne coûte que

30 DA. Profitant de l’éloignement des champs et l’abondance du fruit en cette saison grâce aux chutes importantes de pluies qu’a connues la région cette année, les voleurs s’organisent en groupes et investissent la région parfois même en pleine journée en utilisant des véhicules et le guet pour éviter les surprises.

Le produit volé en grandes quantités serait fourni généralement discrètement à des acheteurs et collecteurs de la région qui se chargent de le transférer vers des groupes spécialisés dans l’agroalimentaire.

En fait, ce phénomène a pris de l’ampleur suite à l’apparition d’unités de conditionnement et de transformation dans la région et ailleurs ces dernières années.

Car les olives sont généralement destinées à être cueillies mûres pour extraire l’huile d’olive qui constitue la majeure partie du revenu de la plus part des familles habitant les villages de la région. Pour mettre un terme à ce maraudage, la sonnette d’alarme a été tirée dans plusieurs villages. A Ath Djaâd, un village de la commune d’Amalou, une opération de vol de 8 quintaux d’olives vertes a été avortée grâce à la vigilance des habitants, à Aguemoun, dans la commune de Béni Maâouche, un vol d’une quantité presque similaire a été mis en échec. Enfin, à Tachouaft dans la commune de Bouhamza le comité de sages du village s’est réuni pour prendre des mesures collectives en urgence pour faire face à ce fléau.

M. C. Ait Meziane

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