Le plateaux d’œufs à 300 dinars

Partager

Comme s’ils s’étaient mis d’accord, les produits de consommation courante prennent de “l’altitude” à tour de rôle. Après les légumes secs, l’huile et la pomme de terre, voici venu l’heure du steak du pauvre. Depuis plusieurs jours, ce sont en effet les œufs qui sont atteints par la folie. Cédés, à deux cent cinquante dinars (250,00), il y a quelques jours seulement, le plateau de trente pièces est passé rapidement à trois cents (300,00) dinars, jeudi matin.

Il vient, pour une fois, de dépasser le poulet dont le prix est affiché à deux cent quatre-vingt-dix (290,00) dinars. Ce qui ne vas pas sans se répercuter sur les coûts des produits fabriqués à base d’œufs. “Il ne se passe pas un jour sans que le prix de gros d’un plateau n’augmente de dix dinars”, nous dit un boulanger qui avoue penser à ne fabriquer que du pain. “Le kilo de petits fours que je vends à 250,00 dinars, me revient à 230,00 alors que les clients rechignent à payer 25 dinars le gâteau de pâtisserie dont le prix de revient n’est pas loin de trente dinars”. Le même discours nous est tenu par les gargotiers du coin dont le “frite omelette” avalé en deux bouchées, a atteint les 90,00 dinars. Avec le prix des œufs, le pauvre vient d’être privé d’un autre aliment important dans son alimentation.

Nous découvrons avec amertume que les livres qui nous ont appris à “remplacer la viande, par du poisson ou des œufs”, ne sont plus d’actualités.

A. O. T.

Partager