S’il y a une commune qui ne peut crier à la discrimination, en matière de projets, c’est bien Aït Yahia. Longtemps marginalisée et souffrant de l’absence de structures étatiques, elle vient, en l’espace de quelques années, de rattraper le temps perdu. De nombreux projets y ont été inscrits, ces derniers temps, au grand bonheur de la population. Certains ont été réalisés alors que d’autres sont en cours.
Le lieu de leur implantation demeure, toujours, celui retenu au départ pour servir d’assiette à l’implantation de la nouvelle cité. En effet, “Thaqaâts Idhebballen”, semble offrir toutes les conditions nécessaires pour accueillir les futures infrastructures dont les autorités envisagent de doter Aït Yahia.
Ainsi, nous avons appris que les travaux de construction de la bibliothèque viennent d’être lancés. Faisant partie du programme de la wilaya qui avait pris la décision d’en doter chaque commune, ce lieu de lecture serait d’un grand apport aux centaines de jeunes qui ne cessent de réclamer un minimum d’infrastructures culturelles. Cependant, elle ne profiterait, essentiellement, qu’aux résidents de la cité d’habitation vu que les villageois qui forment la quasi-totalité de la population, en sont éloignés. Pour ne pas les léser, les autorités devraient multiplier les foyers de jeunes, au niveau des villages.
La crèche communale, inscrite au PCD (Plan communal de développement) il y a deux ans, ne tardera pas à voir le jour vu que les travaux de terrassement sont déjà entamés. Notons qu’en plus de ces projets en cours, des dizaines d’immeubles d’habitation ont été déjà édifiés et habités alors que d’autres attendent d’être attribués.
Si on ajoute le lycée qui sera livré en mai, les quatre-vingt-dix locaux sociaux qui seront prêts à la fin de ce mois et le siège de l’APC, en cours, Taqaâts Idhebbalen, est en passe de détrôner le centre d’Ait yahia, “Sebt” en l’occurrence. Malgré tout, il restera que les citoyens de la commune continueront à se déplacer vers Ain El Hammam pour chercher des soins ou se rendre aux banques dont l’absence se fait sentir tout autant qu’un bureau de poste digne d’une municipalité qui compte quarante-huit villages.
A. O. T.