Artisanat aux bords de la RN 5

Partager

Une panoplie de produits est proposée tout au long de l’année aux automobilistes de passage. On y trouve pratiquement tout : des fruits, des légumes mais surtout des produits du terroir kabyle tels que l’huile d’olive, les figues sèches et les cerises.

Si ces derniers produits, cultivés essentiellement dans les régions de montagne se trouvent étalés partout et en plusieurs endroits de la route, il n’en demeure pas moins que d’autres, à l’image des poteries et des robes kabyles, sont uniquement et exclusivement exposées au niveau de certaines localités traversées par la RN 5. Et c’est le cas bien évidemment de la localité d’Aomar, célèbre pour ses robes kabyles et ses poteries. En effet, un négoce pas comme les autres dédié spécialement à l’artisanat s’est, en l’espace de quelques années, développé au niveau de cette localité faisant durant de longues années le bonheur des commerçants, artisants et automobilistes de passage. A vrai dire, à Aomar, l’artisanat a toujours constitué une des principales sources de revenus pour la population locale. Mais depuis quelques temps, cette activité a commencé peu à peu à disparaître. Déjà dès l’annonce il y a quelques années de cela du lancement du méga projet autoroutier, la population de la localité, et tout particulièrement les commerçants avaient exprimé leurs inquiétudes quant à la disparition programmée de leur activité commerciale. Ces inquiétudes et appréhensions se sont transformées, hélas !en un cauchemar. Car juste après l’ouverture du tronçon autoroutier contournant la localité d’Aomar par le sud, la RN 5 traversant la localité est devenue peu à peu moins fréquentée par les automobilistes et les clients sont devenus de moins en moins nombreux. En fait, Aomar a perdu son rayonnement d’antan. Néanmoins, les commerçants et artisants de la localité n’ont pas autant baissé les bras.

La preuve : ils ont délocalisé leurs boutiques et sont allés s’installer aux abords de cette même RN 5 du coté d’Ighram, une localité relevant de la commune d’Ahnif. Ces jours ci, une dizaine de boutiques spécialisées dans la vente de robes kabyles ont ouvert leur porte à Ighram. Ils sont de plus en plus nombreux à y venir s’installer.

D. M.

Partager