La Dépêche de Kabylie : Une panique s’est installée à Tizi-Ouzou des suites des dernières intempéries, des populations sont même sorties dans la rue pour exprimer leur ras-le-bol. Quelle a été votre réaction ?
M. Mazouz : D’abord, vous devez savoir que tous les travaux que nous avons entamés ont servi à quelque chose. La preuve, même si Tizi-Ouzou a été a reçu plus de 120 mm de pluie, il n’y a pas eu d’importants dégâts. Il y a eu certes quelques infiltrations d’eau dans des habitations, mais aucune perte humaine n’a été, fort heureusement, signalée. Les réseaux que nous avons initiés durant les intempéries de 2007 nous ont grandement servi. Des localités comme Draâ Ben Khedda, les 450-Logements ou quelques axes et quartiers de la ville n’ont pas été affectés. Nous avons engagé des travaux pour renforcer les avaloirs, nous avons réalisé le grand bassin aux 450-Logements, le grand ovoïde à Draâ Ben Khedda outre les travaux que nous avons entamés au lotissement Hamoutène. C’est dire que nous avons suffisamment lancé des travaux il n’ y a pas de catastrophe à Tizi-Ouzou. Il y a certes quelques problèmes compte tenu de la quantité importante des précipitations. C’est normal que certains réseaux s’en retrouvent dépassés mais nos équipes ont été mobilisées (APC, Protection civile, et services de wilaya) pour intervenir à tout moment. Si les citoyens de Tamda ont fermé la route, ce n’est bien sûr pas à cause des intempéries, ils exigeaient leurs quote-part dans les recrutements à l’université. Le chef de daïra leur a expliqué que cela dépendait d’un certain nombre de conditions administratives.
À Boukhalfa, les habitants ont exigé le relogement sans qu’il y ait démolition, nous étions intransigeants avec eux, nous sommes prêts à reloger les gens qui résident dans des lieux à risque à condition de démolir pour éviter que ces habitations ne soient réoccupées par d’autres.
Qu’en est-il des dégâts occasionnés par les intempéries du week-end dernier à Azeffoun ?
Il y a eu l’effondrement d’un mur de clôture au port d’Azeffoun qui ne concerne en rien sa structure. On dit qu’il a été inondé, c’est faux ! Il n’a pas été endommagé, j’ai donné instruction aux APC et daïra de toujours avoir le réflexe de penser à sauver les vies humaines en premier lieu.
Météo-Algérie annonce de nouvelles perturbations, y a t-il des cellules de crise qui ont été installées ?
Absolument ! La commission de crise de la wilaya présidée par le secrétaire général est chargée du suivi de la situation, au niveau des daïras, il y a eu également installation des cellules de crise, nous suivons de près la situation et sommes prêts à intervenir là où c’est nécessaire, il ne faut tout de même pas dramatiser.
Ce matin (hier ndlr), la RN25 a été coupée à la circulation par des citoyens, peut-on connaître leurs revendications.
Cela n’a rien à voir avec les intempéries, ce sont les habitants du village Allalen, d’Aït Yahia Moussa qui demandent la prise en charge du transport scolaire. J’ai délégué une équipe qui est sur place pour tenter de débloquer la situation… Il faut savoir qu’il y a 1 500 villages à Tizi-Ouzou qui aspirent à une vie meilleure. Nous sommes en train de prendre en charge leurs doléances.
C’est une question de temps, de moyens et d’outils de réalisation mais aussi de procédures qu’il faut respecter.
À Boukhalfa, par exemple, nous avons initié une étude globale qui nous a pris six mois de travail pour éradiquer les grands points noirs. Nous sommes en train de sillonner le territoire de la wilaya pour les déceler tous les points noirs. Nous organiserons par la suite un conseil de wilaya pour faire le bilan et envisager des solutions concrètes.
Qu’en est-il de l’avancement des travaux à Tamda ?
Les travaux sont en cours, les étudiants ont repris les cours samedi dernier, il y a eu 3 000 places pédagogiques qui ont été livrées à l’université. Les équipements sont sur le point d’être installés.
Entretien réalisé par : A. Zeghni
