La région de Draâ El Caïd est incluse dans le bassin versant du barrage d’Ighil Emda qui constitue sa principale ressource hydraulique et dont les eaux sont utilisées pour la production de l’énergie électrique, à partir de l’oued Agaioun, qui reçoit un grand nombre d’affluents tels que l’oued Atteba, l’oued Berd, l’oued Embarek, et l’oued Tissemlalt.
D’appréciables potentialités
Cette commune qui est à vocation agricole, a une superficie agricole utile (SAU) de 6876 ha, qui occupe la majorité de son territoire, le reste des terres est dominé par les parcours, les terres improductives, les forêts…, ce qui fait apparaître que cette région offre des potentialités non négligeables pour le développement de l’agriculture, qui est conditionnée par une exploitation rationnelle des ressources en eau à partir du barrage d’Ighil Emda et un prélèvement pour les activités agricoles par des moyens d’irrigations modernes qui nécessitent des investissements importants, mais et surtout trouver des mécanismes appropriés permettant l’accès aux crédits bancaires, au profit des agriculteurs, loin de tout processus bureaucratique en place, c’est souligner aussi la nécessité d’une refonte d’un système qui n’est pas au diapason avec la réalité du terrain.
Néanmoins, il est important de souligner que des efforts ont été déployés en matière d’alimentation en eau potable au profit des populations de la commune de Draâ El Caïd dans le cadre des programmes PCD et sectoriels depuis près d’une décennie, dont la satisfaction des besoins à moyen et long termes exigent davantage de mobilisation des ressources hydriques dont le prélèvement à partir du barrage d’Ighil Emda est une alternative inévitable pour concrétiser de tels objectifs ambitieux, qui nécessitent de gros investissements.
Un schéma d’aménagement qui a été d’ailleurs proposé dans ce sens s’articulerait autour de cet ouvrage hydraulique à l’effet de prendre en charge l’ensemble des besoins en eau des localités déficitaires des deux communes de la daïra de Kherrata, sans pour autant avoir un impact négatif sur l’exploitation du barrage.
Une solution étudiée et retenue pour la commune de Draâ El Caïd, qui a bénéficié d’un projet d’alimentation en eau potable dans le cadre du programme sectoriel 2007 de la direction de l’hydraulique de la wilaya de Béjaïa, dont les travaux de réalisation ont été lancés récemment, grâce aux grands projets de transfert d’une partie des ressources en eau du barrage d’Ighil Emda vers les régions limitrophes de la wilaya de Sétif, qui connaîtront également le démarrage des travaux prochainement.
De gros moyens…
Selon nos sources, le montant de l’enveloppe financière du projet d’AEP de Draâ El Caïd est de 100 milliards de centimes, les travaux consistent en installation d’une prise d’eau flottante à partir du lac, la réalisation de canalisations principales sur 10 kms, une station de traitement de 100 litres/seconde une station de pompage de 500 m3 et deux station de refoulement de 150 m3 chacune, et enfin trois réservoirs de 1000 m3 chacun, auxquels s’ajoutent une étude des adductions secondaires sur 80 kms.
Une opération de grande envergure eu égard à l’enveloppe dégagée et à la nature des installations, qui permet néanmoins de résoudre le problème de manque d’eau potable de cette commune très vaste du point de vue superficie, mais aussi importante en population, dont les efforts en matière de satisfaction des besoins en eau doivent être soutenus, d’autant plus que la ressource est disponible et qu’il suffit de mobiliser et utiliser de façon rationnelle.
En attendant une inscription d’un projet similaire pour la ville de Kherrata, située à deux kilomètres environ en aval de ce même barrage et qui a besoin d’un débit assez conséquent dans un proche avenir pour répondre aux besoins du développement socio-économique d’un chef-lieu de daïra, qui selon les informations qui circulent sera élevée au rang de wilaya déléguée.
Slimane Zidane
