Un souffre-douleur nommé “Idjdarène”

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Sis au cœur de la localité, il abrite plus de 2500 âmes. “Notre quartier, malgré l’importance de sa densité humaine, vit dans la précarité et le marasme perdure. Aucun changement depuis l’ère coloniale”, nous dit le président de son comité, Ali Ifticène. Celui-ci nous explique que depuis sa création en 2003, l’association du quartier ne cesse d’interpeller toutes les autorités. Des dossiers seraient déposés auprès de toutes les instances : APC, APW, daïra, wilayas et autres. La situation socio-économique laisse à désirer. “Un dossier complet, avec photos des habitations, a été remis aux proches collaborateurs du wali lors de son passage à Akbou. Nous attendons toujours des promesses qui ont été faites par le P/APC sur beaucoup de points”, nous précise Ali Ifticène. A savoir la réalisation d’une salle de soins (le choix de terrain a été fait), d’une salle de sport (pour laquelle la somme de 4 milliards serait votée), l’amélioration de l’éclairage public. Pour l’habitat précaire, le choix de terrain a été dégagé par la commission de daïra (après le passage du wali), poursuit notre interlocuteur. Le site choisi est situé à proximité de l’école Hira Tahar. Mais les travaux n’ont toujours pas démarré. “Dès les premières pluies, plusieurs personnes sont obligées de se déplacer auprès des parents, des voisins. Cela suite aux inondations et infiltrations de leurs “taudis”. Dès les intempéries actuelles, le scénario a recommencé et la situation a empiré. Nous avons dû recourir aux pompiers”, dit avec dépit Ali Ifticène qui ajoute que plusieurs commissions ont visité ce quartier dont la commission communale et celle de daïra. L’état d’Idjdarène lance un SOS de détresse à toutes les instances concernées pour parer au plus vite à la catastrophe en recasant ces familles touchées dans l’immédiat. Nous apprenons par ailleurs qu’un jeune du quartier en question, en l’occurrence, le jeune Bendiaf, risque la cécité irréversible devant l’inertie de la bureaucratie. “Nous tenons à remercier Messieurs les P/APW et le wali pour avoir débloqué au profit de ce jeune 30 millions de cts pour son transfert à Tunis où se déroulera son intervention chirurgicale. Nous remercions aussi le P/APC qui a voté aussi une enveloppe pour ce jeune. Mais le problème c’est que ces deux subventions tardent à être perçues, et le temps compte énormément dans ce cas précis”, déclare notre interlocuteur.

A cette panoplie de besoins, s’ajoute le point relatif au “ravin d’Idjdarène”. Celui-ci, tel qu’on nous le précise, risque d’engendrer des maladies très graves. Une fiche technique existerait au niveau de l’hydraulique mais aucune suite ne lui a été réservée, explique-t-on toujours. La réalisation d’une route allant de Guendouza jusqu’à l’arrêt des bus a été programmée. Cette réalisation désengorgera largement la ville d’Akbou.

L’association d’Idjdarène, qui tient à remercier M. le chef de daïra qui l’a reçue quatre fois depuis sa récente installation, lui réitère sa totale disposition à collaborer pour trouver des solutions à ce marasme. “Le chef de daïra nous a promis une réunion avec les élus et les services concernés”, nous apprend-on. Le comité d’Idjdarène sollicite des autorités le lancement des projets inscrits, projets tous aussi vitaux les uns que les autres et notamment l’intervention chirurgicale du jeune Bendiaf, le recasement des familles logées dans les habitations précaires et la canalisation du ravin. “Une enveloppe financière a été votée, les travaux sont pris par la SUCH, mais pour quand ladite canalisation ?”, termine Ifticène Ali.

Taos Yettou

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