“J’exige que tous les projets engagés soient finalisés”

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Cette nette inclinaison vers la précision a été imposée par le wali dès l’entame des travaux avec le chapitre de la rentrée scolaire. En faisant des rappels stricts à l’adresse des intervenants, M. Mazouz a certainement voulu éviter que la séance ne tombe dans banalité d’exposés aussi longs qu’ennuyeux. La priorité a été donc donnée aux questionnements directs et aux réponses brèves. L’essentiel des débats a porté sur l’état d’avancement des travaux de réalisation de nouvelles structures, que ce soit en termes de classes, d’établissements scolaires, de salles de sports, d’unités de soins… etc. De fait, le premier magistrat de la wilaya a exhorté les chefs de daïra de précipiter la finalisation de tous les projets en cours de réalisation. Le chiffre de 691 établissements primaires et 92 781 élèves doit être revu à la hausse dès la prochaine rentrée. Certes, des statistiques plus ou moins satisfaisantes ont été annoncées par les responsables du secteur (le taux d’élèves bénéficiaires de cantine scolaire est de 93%, pour l’exemple), mais certains aspects restent toujours à revoir. À commencer par les retards (que le wali a jugé inexpliqués) accusés dans la finalisation de certaines extensions ou constructions.  » On n’a pas le droit d’abandonner un chantier déjà entamé… « , fulmine M. Mazouz à ce sujet avant de reprendre :  » J’exige à ce que tous les projets engagés soient finalisés coûte que coûte. Etablissez des fiches techniques, l’Etat se chargera du financement… !  » Il est à noter que la wilaya de Tizi-Ouzou, disposant de 164 écoles moyennes et 55 lycées, vit en pleine mutation dans le domaine de l’éducation. Les 86 000 collégiens et 34 000 lycéens de la wilaya ont dû faire avec des situations parfois difficiles cette année, et cela, en dépit de certaines avancées réalisées çà et là. A titre d’illustration, le nombre de leurs affiliés cette année au ramassage scolaire est de 324, alors que le nombre d’élèves qui en bénéficient est de l’ordre de

30 000. Pour la prochaine rentrée, 3 nouvelles écoles primaires seront construites à Aghribs, Draâ Ben Khedda et Aït Yahia Moussa ainsi que 27 classes en extension. De plus, six nouveaux collèges et deux nouveaux lycées seront réceptionnés pour la même rentrée. Dans la foulée, 6 lycées de la wilaya seront incessamment dotés de salle de sport.

L’université respire !

Pour ce qui est de l’enseignement supérieur, le constat établi par les participants aux travaux est plutôt appréciable. Même le wali a émis des commentaires positifs sur le secteur et il a même déclaré que  » d’ici la prochaine rentrée universitaire, la wilaya de Tizi-Ouzou aura réussi la mise à niveau pédagogique de ce secteur. Cela s’est réalisé, il faut le rappeler, grâce aux efforts colossaux fournis dans ce domaine, notamment en matière de réalisations pédagogiques et extensions d’infrastructures.  » Cet état de fait, assurent les intervenants, a été atteint particulièrement grâce au pôle de Tamda, lequel vient juste d’ouvrir ses postes pour accueillir quelque 1 600 étudiants en psychologie, sociologie, agronomie et architecture, tous en première année. Mais l’université de Tizi-Ouzou c’est également quelque 47 000 étudiants répartis en plusieurs dizaines de spécialités et de filières. Cette année, 12 166 nouveaux bacheliers sur les 14 116 qui y ont obtenu leur bac en 2008 sont inscrits dans ladite université, ce qui donne un taux d’absorption de 86%.

72,5% des nouveaux inscrits ont opté pour le système classique

Cela dénote une progression de 4,6% par rapport à la rentrée 2007-2008, laquelle a vu 11 620 bacheliers s’y inscrire. Notons que 72,5% des nouveaux inscrits (soit 8 820 étudiants) ont opté pour les filières du système classique, tandis que 27,5% ont choisi d’évoluer dans le système LMD. Globalement, la pression des effectifs s’exerce principalement sur les trois facultés des sciences sociales, à savoir  » lettres et sciences humaines « ,  » droit  » et  » économie et gestion « , et, à un degré moindre, sur la faculté des sciences agronomiques et biologiques.

Sur cet effectif global, 6 500 étudiants évoluent dans le système LMD (soit prêt de 14%, contre 9% pour l’année précédente). En matière d’encadrement pédagogique, l’université de Tizi-Ouzou dispose de 1 476 enseignants permanents. Vu l’importance des effectifs, le taux d’encadrement cette année n’est que d’un enseignant permanent pour 31 étudiants, ce qui est très loin de la norme universelle qui est de 1. enseignant pour 15 étudiants. Il faudra donc recruter au moins 183 nouveaux enseignants pour combler le déficit. Mais en attendant, l’université a opté pour le recrutement de vacataires. En matière d’infrastructure, l’université Mouloud-Mammeri sera dotée pour cette nouvelle année de 36 650 places pédagogiques, incluant les 4 000 nouvelles places du nouveau campus de Tamda. Parallèlement à cela, il faut noter que le déficit en matière d’hébergement universitaire a été sensiblement résorbé avec l’ouverture de la résidence ex-campus Oued Aïssi comportant 2 500 lits et celle de Rehahlia avec 500 lits.

Le tourisme à la traîne !

Le secteur du tourisme était le troisième point inscrit à l’ordre du jour. En dépit de constats plus au moins encourageants, l’avenir du secteur demeure imprécis à Tizi-Ouzou. L’investissement touristique n’arrive toujours pas à décoller et l’instauration d’une vraie culture  » estivale  » dans les mentalités n’est pas encore au rendez-vous. Les seuls efforts déployés actuellement ne dépassent pas le stade de l’amélioration urbaine, l’assainissement, l’AEP, l’éclairage public… etc.

Certes, les fréquentations des plages a augmenté cette année (selon des statistiques officielles !) de 60%, portant le nombre d’estivants ayant visité les côtes de Tizi-Ouzou à 2,6 millions, mais beaucoup reste à faire dans ce secteur.

Une étude plus approfondie des potentialités touristiques de la wilaya et une politique appropriée à ses particularités devient plus que nécessaires.

Ahmed B.

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