Décidément, la perception des droits de place et de stationnement à M’chedallah jugée comme affaire juteuse par les connaisseurs, a suscité un motif à curiosité publique.
Ce qui dénote d’ailleurs cette prise d’assaut, tôt ce matin, du lundi de la salle des délibérations au siège communal par de nombreux citoyens. Venus assister à la première séance de mise en adjudication aux enchères publiques du marché hebdomadaire de la commune.
En présence du maire et de son secrétaire général, les trois concurrents qui, bien nourris dans le sérail, spécialisés dans les marchés n’ y sont pas allés de main morte pour prendre à partie le contenu de ce cahier des charges. Maintes réserves ont été émises.
Qualifié d’obsolète et de dépassé, ils proposent à procéder à sa révision pour l’aligner avec les nouvelles données et contingences de l’heure actuelle. Diverses incohérences ont été entre autres relevées, notamment cette question lancinante ayant trait au dégrèvement durant les intempéries dont le cahier des charges n’a pas fait mention et qui n’a pas de réponse escomptée.
Quant au fait nouvellement amendé que le marché ait été amputée de cette placette du centre-ville qui fait office de petit marché quotidien permanent, et de surcroît, accueille sporadiquement certains marchands ambulants venant des autres régions est jugé à tort exclusif à leur encontre eu égard au manque à gagner non négligeable induit. Pour combler la mesure, les postulants trouvent mal à propos cette mise à prix fixée au préalable, qui est de l’ordre de six millions de dinars du fait qu’elle devait être affectée par les incidences et retombées qu’engendrait la contrainte d’amputation du petit marché ; ce qui selon eux de facto doit être ramenée au rabais. Au fur et à mesure des débats, il apparaissait un report de cette séance qui s’est d’ailleurs soldée par une infructuosité à ce round initial. Un autre rendez-vous a été fixé sous huitaine, soit le 25 de ce mois courant, pour une deuxième soumission. Pour Hamid Zekri, le maire de la commune de M’chedallah qui a prêté oreille d’écoute attentive, se dit n’être pas habilité dans l’immédiat à satisfaire ces doléances mais promet de voir très clair par rapport à ces griefs. En somme, ce marché qui constitue à présent la seule ressource pour l’APC de M’chedallah, doit se moderniser, aussi bien dans sa gestion que son aménagement, devenus une nécessité incontournable. Ces recettes qui pourront avoisiner un milliard de centimes inspireront les élus locaux à dégager une partie pour effectuer dans l’immédiat l’éclairage ainsi que la bitumage de l’arène du marché qui s’imposent.
Hammoudi Yakoub