Derrag sauve l’honneur

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Les Canaris ont pourtant bien débuté la partie en monopolisant le ballon face à une équipe de l’USMAn qui évoluait trop reculée. Mais voyant que son équipe avait un bon coup à jouer, le coach des visiteurs a incorporé le redoutable attaquant Aoudia, vingt minutes après le coup d’envoi à la place du milieu de terrain Fadiga. Un changement qui s’avérera payant pour les camarades de Bouacida qui ont complètement changé leur système en optant pour des courtes attaques très bien menées par le duo Hamlaoui-Rebih. Ces derniers ont réussi a déstabiliser l’arrière-garde kabyle pourtant renforcée par l’incorporation de Berchiche aux côtés du duo malien Demba-Coulibaly. Mais il faut reconnaître que, hier, la charnière centrale kabyle a trouvé toutes les peines du monde pour marquer le jeune attaquant de Annaba, Aoudia. Ce dernier avait à lui seul gâché trois occasions de buts en début de la seconde mi-temps. Une mi-temps qui avait vu les Kabyles étrangement amorphes en n’arrivant même pas à enchaîner trois passes successives au grand bonheur de Hamlaoui et ses camarades qui ont dominé le reste du match. La première occasion des Annabis était l’œuvre de Aoudia à la 47’. Sur un centre de Rebih, l’ex-avant-centre du CRB longuement convoité la saison dernière par la JSK, rate d’ouvrir le score face à Chaouchi.

A la 61’, le même Aoudia qui a échappé à la vigilance de Coulibaly avait tenté de tromper Chaouchi, trop loin de sa cage, mais sa tête a été sauvée sur la ligne par Berchiche. Libérés de toute pression en raison de l’absence du public suite à la sanction de huis clos infligée par la Ligue au stade de Tizi-Ouzou, les hommes de Depireux jouaient très à l’aise en enchaînant des actions dangereuses face à une équipe de la JSK qui donnait l’impression de jouer la peur au ventre. En effet, hier, les Abdeslam, Meftah et autres Dehouche rentré à la place de Douicher, connu pour leur fougue et rage de vaincre, évoluaient sans aucune conviction, au grand bonheur des visiteurs qui n’attendaient que la moindre occasion pour marquer. Cela s’est réalisé à la 70’ par le même Aoudia qui a enfin réussi à faire plier Chaouchi.

La réalisation de Annaba a été bien construite à partir du milieu de terrain où Hamlaoui qui a évolué comme un poisson dans l’eau face à ses ex, a lancé le latéral Rebih sur la gauche et qui à son tour remet le ballon au second poteau où la diable de Aoudia place le ballon au fond des filets. Les Canaris assommés par le but ont failli sombrer deux minutes plus tard lorsque le même Hamlaoui lance Makhout qui voit son tir passer légèrement à côté des bois de Chaouichi archi battu. Voyant que son équipe est malmenée, le coach intérimaire Amrouche incorpore coup sur coup deux attaquants supplémentaires, Amaouche et Derrag. Ces derniers ont tenté de porter le danger sur les côtés, maillon faible des Canaris hier, afin de déstabiliser l’arrière-garde de Annaba bien regroupée autour de Bouacida. Après une multitude d’actions ratées et au moment où Annaba se dirigeait vers son premier succès à Tizi-Ouzou ces dix dernières années, voilà que Derrag met une tête rageuse sur un centre de Demba et bat l’international Gaouaoui à la dernière minute de la rencontre.

Un nul vraiment inespéré pour la JSK qui collectionne pour l’occasion son cinquième semi-échec à domicile. C’est trop pour le champion en titre.

A. C

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