La troisième session criminelle pour l’année 2008 s’est ouverte hier matin à la cour de Bouira. Deux affaires dont une liée au terrorisme étaient au programme de cette séance d’ouverture. Dans la première affaire, deux prévenus répondant aux initiales de D. D. et A. A. ont comparu pour les chefs d’inculpation de commercialisation et possession d’armes et de munitions sans autorisation, tandis qu’un troisième dénommé N.D, complice dans la même affaire, est, lui, poursuivi pour non-dénonciation du délit. Le procureur général a requis une peine de 10 ans de prison ferme et une amende de 10 000 da à l’encontre des deux premiers prévenus et deux ans d’emprisonnement avec sursis à l’encontre du troisième. Après délibérations, le juge a condamné les accusés D. D., et A. A. à cinq ans de prison ferme et à une amende de 50 000 da. N.D, lui, écopera des peines d’une année de prison avec sursis et 5 000 da d’amende. L’histoire remonte à mars 2008 quand la police avait arrêté un des suspects en possession d’un Beretta de calibre 8 millimètres. L’arme en question aurait été achetée par l’autre prévenu à Aïn Oulmane pour la somme de 8 millions de centimes. La cour pénale de Bouira a ensuite examiné l’affaire de A. A., un berger âgé de 70 ans poursuivi pour soutien à un groupe terroriste. L’accusé avait été, pour rappel, condamné déjà une première fois par la même cour à 10 ans de réclusion criminelle. Les faits remontent à la nuit du 29 novembre 2001 quand un groupe composé d’une dizaine de terroristes s’est approvisionné en nourriture chez le septuagénaire.
Ce dernier, bédouin employé chez le propriétaire d’un troupeau, habitait avec ses filles dans une vieille baraque à Oued Dhous, au sud de la ville de Bouira. Dans son réquisitoire, le représentant du ministère public a reproché au prévenu le fait de ne pas avoir informé à l’époque les services de sécurité, et requerra 5 ans de prison ferme à son encontre. Dans son plaidoyer, l’avocat de la défense a mis l’accent sur les menaces de mort qui pesaient sur son client. Néanmoins, la clémence des jurés l’a emporté, avec le verdict de 3 ans de prison avec sursis prononcé à l’encontre du prévenu.
Djamel M.