L’école primaire Ali-Makhlouf d’Imzizoue menacée d’effondrement

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Cet établissement se trouve en effet dans un état lamentable et est tout simplement menacé d’effondrement.

Toute la bâtisse est fissurée en plusieurs endroits, les murs sont lézardés et les gros trous « comme ça » font peur aux enseignants et au personnel de cette école, lesquels la rejoignent chaque jour la peur au ventre, notamment lorsque Dame Nature se met à grogner, comme ce fut le cas dernièrement. « A chaque fois qu’il se met à pleuvoir on se tient le ventre de crainte de voir tout s’effondrer sur nos têtes, parfois on fait même sortir les élèves, » nous dit une enseignante. Celle-ci nous révèle d’ailleurs que les services techniques de l’APC locale lui ont conseillé de laisser la porte de sa classe ouverte, « au cas où !.” De son côté, la directrice de l’établissement nous a appris que les mêmes services, tout en reconnaissant qu’il y avait danger ont suggéré, comme solution, d’interdire aux élèves de rester dans le hall de l’école, soit au-dessous des classes” “Puisqu’ils nous ont conseillé ceci, c’est qu’il y a vraiment danger », ironise la même directrice, laquelle dit avoir saisi tous les services concernés à savoir l’APC locale, la direction de l’éducation sur le problème, en vain. En fait, c’est un véritable SOS que celle-ci a lancé pour éviter l’éventuelle catastrophe qui menace cette école, ses élèves et son personnel.

Il faut signaler que cet établissement a reçu  » un grand coup  » lors du séisme de 2003 lors duquel il a été classé par le CTC « Orange 4,  » une classification qui lui aurait permis normalement d’être prise en charge convenablement, mais au lieu de cela, il a été procédé au renforcement de la bâtisse. En effet, ce renforcement s’est vite révélé insuffisant et une mauvaise solution, puisque la même bâtisse se détériore de jour en jour et cela continue, jusqu’à quand ? La question reste posée. En tout cas, la sonnette d’alarme est tirée, car l’école est vraiment en danger. « Faudrait-il que l’on descende dans la rue pour manifester pour qu’enfin les pouvoirs publics bougent? » s’exclame un citoyen, parent d’un élève scolarisé dans cet établissement. En fait, c’est une option qui n’est pas à écarter, du fait que les villageois pensent à mener une action de rue si le problème persiste et si les pouvoirs publics continuent à faire la sourde oreille aux cris de détresse de la directrice de l’école.

M. O. B.

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