La Dépêche de kabylie : Croyez-vous que les activités, figurant au programme de la Semaine culturelle de Béjaïa ici à Batna, ont été à la hauteur des attentes de la population chaouie ?
Mourad Nacer : Pour moi la semaine a été très riche et très variée. D’ailleurs elle a permis à la population de Batna de connaître la wilaya de Béjaïa, et ce à travers une exposition très riche dans laquelle il y avait l’histoire de Béjaïa, des objets traditionnels de la Kabylie, les bijoux, la poterie, la vannerie, un reportage-photo qui retrace le patrimoine architectural de la Kalaâ d’Ath Abbas, les manuscrits et les zawayas, le tapis, la sculpture, les arts plastiques, l’habit traditionnel, notamment la robe kabyle qui est mondialement connue, bref la wilaya de Béjaïa dans tous ses segments a été représentée.
Outre l’exposition, qu’en est-il des autres activités ?
S’agissant de la conférence de Omar Fetmouche, directeur du TRB, qui connaît Batna depuis toujours, la population de Batna a été invitée d’un côté à s’imprégner de l’une des réflexions du dramaturge et, de l’autre à découvrir le meilleur secteur de l’art à Béjaïa et l’une de ses productions théâtrale, à savoir Wouhouch.com. Une pièce qui a eu beaucoup de succès grâce notamment aux efforts du directeur du TRB et le professionnalisme de ses comédiens.
L’histoire de Béjaïa a eu également sa part lors de cette semaine avec la projection du film Tanekra suivie de la conférence animée par Ali Battache. Ce dernier a passé en revue, d’une part la vie de cheikh Aheddad et de l’autre l’insurrection de 1871. Le public chaoui, au regard du débat qui s’en est suivi, a appris beaucoup de choses sur la vie de cheikh Aheddad et l’insurrection de 1871. En ce qui concerne les animations musicales, nos artistes ont vraiment honoré Béjaïa. Je citerai au passage, l’icône de notre wilaya, Djamel Allam qui a chanté une chanson qui parle de la Révolution, car nous sommes au mois de novembre. Le chaâbi a été aussi au rendez-vous, et ce pour donner un aperçu au public chaoui que nos jeunes maîtrisent aussi d’autres genres musicaux.
Le folklore était aussi au rendez-vous avec » taballen » et le ballet de danses. Ces derniers, se sont même produits dans d’autre daïras. Aujourd’hui, en soirée de clôture nous terminerons avec deux grands chanteurs, à savoir Abdelkader Bouhi et Kaci Boussaâd du groupe » Idurar « .
Comment
Peut-on avoir votre appréciation s’agissant des conditions d’accueil réservées à la délégation ?
Je dirais que l’accueil a été correct et à la hauteur de l’hospitalité de la région. Des conditions qui ont certainement permis à notre délégation et à la famille de la culture de nouer des contacts avec les artistes, les poètes, les écrivains, les peintres et les leaders du mouvement associatif chaoui.
Comment se présente, pour conclure, les prochaines semaines culturelles de Béjaïa, Plus précisément le Festival culturel local ?
Au fil des semaines, nous commençons à apercevoir les résultats de ce brassage d’idées, de traditions et d’expressions. L’initiative de madame la ministre de la Culture est somme toute louable. D’autres parties sont aussi à féliciter, je cite les walis de Béjaïa et de Batna.
Propos recueillis par D. S.