Dans un avis, les autorités locales signalent aux citoyens que cette eau ne présente aucun danger pour la santé. Mais, certains citoyens se posent des questions. “Nous connaissons l’état de ce barrage, nous avons peur de boire cette eau”, avons-nous entendu des personnes parler dans un café. Une chose est certaine : c’est un sujet qui fait dépenser beaucoup de salive. Pourtant, lors de la mise en service de cette station de traitement des eaux dudit barrage, le directeur de l’hydraulique a tenu à rassurer les habitants de la ville sur la qualité de cette eau.
Elus en colère…
Dans la journée de jeudi, trois élus de l’APC à savoir Yacine Derradji, Mohamed Belhout et Rabah Hassani ont rendu publique une déclaration dans laquelle ils affichent leur opposition par rapport à cette mise en service.
“Nous, membres de l’opposition au sein de l’APC de Draâ El Mizan, tenons à informer toute la population que nous dénonçons vigoureusement le projet d’alimentation de nos foyers en eau potable à partir du barrage de notre localité”, telle est l’entame du document en question. “Le barrage qui a servi de réceptacle à tous les déchets que peuvent produire vingt-cinq mille habitants, des abattoirs, des poulaillers, un hôpital, une polyclinique… pendant plus de trente ans. De ce fait, nous considérons cette eau comme étant la future “eau de toutes les contingences” et que ce projet reste une grande énigme”, enchaînent-ils. Car, écrivent-ils, le directeur de l’hydraulique a déclaré que la région sera alimentée dès le deuxième semestre 2009 à partir du barrage de Koudiat Acerdoune. Ce qui taraude leurs esprits, pour se poser cette question en ces termes : “Pourquoi ne pas avoir pensé à débloquer la situation de nos 250 hectares de terres irrigables avec ce projet ?”, en disant que tout cela ne doit pas faire oublier à tous aussi que ce barrage a été construit pour servir à l’agriculture. Plus loin, ils (les trois élus) déclarent qu’ils ne sont pas associés ni de près ni de loin à ce projet et ce, contrairement à la déclaration d’un membre de l’exécutif de l’APC auquel ils demandent d’ailleurs d’assumer seul avec ses sept acolytes toutes les conséquences futures (risques sanitaires, préjudices économiques pour la région… “Nous tenons aussi à dénoncer l’attitude scandaleuse de ces élus (les huit) et à leur tête le P/APC pour le mutisme méprisant dont ils ont fait preuve devant l’anxiété de leurs concitoyens et leur précipitation aveugle à avaliser ce projet dans lequel ils ont participé activement sur le terrain depuis le début des travaux”, telle est la conclusion de ladite déclaration. Contacté à ce sujet le maire de Draâ El Mizan, Hamou Didouche a tenu à nous faire cette déclaration : “Notre mutisme est une réponse à la population de la ville de Draâ El Mizan qui a tant besoin d’eau. Pour moi, je dirais que ces élus ont trahi leurs électeurs parce qu’au lieu de venir travailler pour le bien de leurs concitoyens et celui de la commune entière bien, ils ne versent que dans l’aspect négatif”.
Amar Ouramdane