Une ambulance incendiée et des automobilistes rackettés

Partager

Encore une fois, l’accalmie a été rompue sur l’important axe routier reliant Tizi Ouzou aux wilaya de l’Est en passant par Draâ El Mizan. En effet, mercredi dernier, aux environs de 15h45 minutes, un groupe très important a dressé un faux barrage a été dressé sur la RN 25 à quelque deux kilomètres du barrage militaire du Pont noir sur la route menant à Aït Yahia Moussa, plus précisément au même endroit où avaient été assassinés, il y a de cela quelques années, deux agents des services de sécurité et où leur Renault 19 avait été incendié et dont la carcasse est toujours en contre-bas de la route. C’est sur les mêmes lieux qu’a eu lieu le premier attentat au début des années 90 quand des gendarmes qui escortaient des prisonniers avaient été attaqués. C’est dire que cet endroit, tout comme les autres points de cet axe fortement boisé de part et d’autre sont devenus très dangereux pour les automobilistes. Pour cet énième faux barrage, les terroristes qui se réclament de l’organisation d’El Qaida au pays du Maghreb se sont scindés, comme d’habitude, en deux groupes, l’un à l’entrée et l’autre à la sortie. Tous les automobilistes ont été rackettés et dépossédés de leurs téléphones portables. Durant près d’une heures de temps, la fouille et le contrôle d’identité ont été systématiques. Une ambulance relevant du secteur de la santé de la wilaya de Bouira revenant d’une évacuation a été incendiée sur place. Heureusement, ses occupants sont indemnes. Si les militaires stationnés au niveau du Pont noir n’étaient pas intervenus, un carnage aurait eu lieu. Devant la détermination des hommes en tenue para, les terroristes ont pris la fuite vers les maquis donnant directement vers Boumahni, leur refuge habituel. Une vaste opération de recherche s’en est suivie. Depuis, aucune information sur un quelconque bilan n’a filtré. Selon des témoins pris dans ce guet-apens, il y aurait deux gardes communaux qui seraient identifiés. Il n’ont dû leur salut qu’à l’intervention de l’ANP. On parle même d’un entrepreneur, qui aurait fait l’objet d’identification. Mais, personne n’a été en mesure de nous confirmer ces deux informations. A ajouter que ce faux barrage a été dressé dans la même journée où une délégation de la wilaya s’est déplacée dans la matinée jusqu’à Draâ El Mizan pour mettre en service une station de traitement des eaux du barrage numéro 4 de cette commune. Dans la matinée du jeudi toute la zone était bouclée. Sur place, les éléments de la Police scientifique étaient à la recherche d’indices. La situation dans ce versant sud de la wilaya est sporadiquement ébranlée par des actes ici et là. Pour rappel, il n’y a pas moins d’une semaine, le jeune citoyen enlevé à Laâziv n’Cheikh dans la municipalité de Aïn Zaouia a été relâché après quinze jours de captivité entre les mains de ses ravisseurs.

A. Mohamed

Partager