Les rues de la ville des Genêts sont déjà pris es dans l’effervescence qui précède généralement ce genre de fêtes religieuses. Le stress qui caractérise souvent ces période commence à s’installer, on le sent facilement dans les artères de la ville. Pour prendre justement la température du marché, l’avis de quelques citoyens mais surtout l’état d’esprit de la population, nous avons effectué, hier, une virée dans les principaux marchés à Tizi-Ouzou. Les avis diffèreront bien évidemment, entre ceux qui pensent que le marché n’est pas encore emballé car les gens ne sont pas encore dans la fête, et ceux qui soutiennent le contraire, c’est-à-dire que le stress et l’angoisse qui riment avec les fêtes religieuses se sont déjà installés.
“Ça flambe au rayon des fruits et légumes”
A une semaine de l’Aïd, les prix des fruits et légumes prennent déjà une courbe ascendante à la ville des prix affichés. Au marché couvert de Tizi-Ouzou, la situation ne rassure guère les ménages qui se plaignent déjà de la flambée des prix. “C’est de l’arnaque !”, crie un quadragénaire qui ne comprend pas comment les prix ont pu augmenter en un laps de temps. C’est à la tomate que revient la palme d’or puisque son prix oscill entre 110 et 120 DA le kilo. L’haricot vert se vend nonchalamment à 100 DA le kg, alors que la pomme de terre est cédée à 40 DA le kilo. Quelques citoyens rencontrés sur place pensent que cette situation n’est pas uniquement la résultante de l’approche de l’Aïd. “Cela dure depuis longtemps, le marché se stabilise mais à un niveau très élevé des prix. Moi, je n’incrimine pas pour autant ces revendeurs car je me demande où est le rôle de régulateur que devra jouer l’état. Nous constatons l’absence flagrante de contrôle qui encourage ces pratiques”, s’indigne Mohamed, rencontré à l’intérieur du marché couvert de Tizi-Ouzou. Hier la pomme était cédée à 130 DA le kilo, la salade à 60 DA, la courgette à 50 DA, alors que pour les carottes, les prix étaient relativement abordables avec 25 DA le kilo.
La viande ovine cotée à 850 DA le kilo
Face à l’érosion continuelle du pouvoir d’achat des ménages, le marché ne cesse d’être frappé par une inflation, encouragée par une baisse sensible de la demande. Hier à Tizi-Ouzou, la viande ovine était cédée à 850DA le kilo, ce qui est loin de plaire aux citoyens qui rouspètent déjà. La viande bovine quant à elle est cédé entre 620DA et 650Da.
C’est dire que le marché soulève déjà les craintes des ménages qui se demandent comment subvenir aux multiples dépenses qui surviennent à la veille de chaque fête religieuse.
C’est la particularité de l’Aïd El Adha, le sacrifice d’une bête pour perpétuer une veille tradition religieuse, sacrée chez les musulmans. Nous avons tenté hier d’avoir une idée précise sur l’évolution du marché de l’ovin à Tizi-Ouzou à une semaine de l’Aïd.
Le mouton augmente de 3 000 DA d’une semaine à une autre
Belaïd, originaire des Ouadhias et qui connaît bien les secrets du marché, nous fera savoir que les prix ont relativement augmenté par rapport à la semaine passée : “Les prix du mouton ont augmenté avec une moyenne de de à trois mille dinars la tête. Un mouton qui était cedé à 18 000 DA la semaine passée, l’est aujourd’hui (hier ndlr), à 20 000DA,” nous dira Belaïd. Ce dernier constate qu’à travers les marchés de Tala Athmane, Azazga, Boghni ou Oued Aïssi, la demande commence à augmenter. “Au début les gens hésitaient mais je dois dire qu’actuellement ils n’ont plus le choix. Cette année, nous avons constaté que la qualité ne rime pas avec la quantité”, indique notre interlocuteur qui estime d’ailleurs que les prix ne sont pas abordables surtout pour les petites bourses. “On peut trouver des moutons à 50 000 DA, sinon plus!”, conclut notre interlocuteur.
A. Z.