L’association des stomisés à la rue

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L’Association de stomisés de Béjaïa s’insurge contre l’Office de gestion immobilière accusé d’avoir “violé” le 10 du mois courant son siège situé à la cité des 300-Logements d’Iheddaden. Selon une déclaration rendue publique, l’association fait face à une situation d’une extrême gravité. Ses rédacteurs rappellent qu’ils avaient signé une convention locative d’une durée de 99 ans pour ce vide sanitaire qui n’a pu être aménagé à temps. Voulant en savoir plus sur la décision de l’office d’envoyer ses agents au siège de l’association pour y décrocher la plaque signalétique fixée au dessus de la porte d’entrée sans aucune notification préalable, les représentants des stomisés disent qu’ils se sont déplacés le lendemain au siège de l’OPGI et ont été déçus par la réponse donnée par l’un des responsables qui justifiait cela par une décision interne de dépossession de son siège au motif de sa non utilisation. Ces engagés de la cause humanitaire considèrent cet alibi comme une manière de les spolier illégalement de leur siège. D’ailleurs, ils motivent l’utilisation en retard de ce dernier par le fait qu’ils aient été obligés de recourir aux entreprises privées pour les aider à l’aménager alors que plusieurs correspondances avaient été transmises en ce sens à l’OPGI, pour preuve ils citent la lettre du 8 mai 2006 dans laquelle l’Association des stomisés de Béjaïa avait attiré l’attention du premier responsable de cet organisme propriétaire du local que cette association loue et prévoyait de transformer en centre d’entérostomathérapie sur le refoulement des eaux usées non canalisées qui ont engendré l’inondation dudit local, occasionnant des dégâts matériels importants. Pour garder leur bien, l’association prévoit de saisir la justice “pour violation de domicile et exiger que son siège ne fasse plus l’objet de quelque malveillante que ce soit.” De son côté, l’office incriminé répond par la voix de son chef de département et son chargé de la communication que le dossier est au niveau du service contentieux et qu’“une action sera intentée contre cette association pour récupérer officiellement ce local qui a été laissé à l’abandon depuis son attribution à cette association il y a de cela cinq années”. Ils ajoutent que des mises en demeure leur ont été transmises mais en vain. La résiliation de la convention locative a été décidée car tout local attribué doit être exploité et non pour servir à la propagation de fléaux sociaux. Ces derniers nous ont même montré des photos du local prises par un huissier de justice pour justifier leur décision. Concernant le refoulement d’eaux usées, les responsables de l’OPGI insistent sur le fait qu’à chaque réclamation, une équipe est automatiquement dépêchée pour réparation.Ce qui est sûr, c’est que cette guéguerre entre cette association et l’OPGI ne se réglera que par le biais de la justice. Les deux antagonistes prévoient de la saisir chacun de son côté, bien entendu pour deux motifs diamétralement opposés.

A. Gana

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