En effet, force est de constater que depuis des mois déjà, une bonne partie de la population de la ville de Bouira s’alimente en eau minérale qu’elle acquière à coups de dinars.
L’eau qui coule dans les robinets est d’une qualité douteuse, pour cause, contenant un taux élevé d’argile, elle devient jaunâtre, d’une odeur repoussante et d’une saveur fade.
Pour les familles n’ayant pas les moyens de s’alimenter quotidiennement en eau minérale, il reste une deuxième solution : celle de se déplacer vers les puits se trouvant à la périphérie de la ville pour en ramener de l’eau de source.
Mais le déplacement nécessite souvent des moyens qui ne sont pas en possession de tous les citoyens. Depuis que la ville est servie par le barrage de Tilesdit au même titre que onze autres communes situées à l’est de la wilaya (Ce qui remonte à trois ou quatre mois tout au plus) dans les quartiers de Bouira, les citoyens constatent souvent des fuites d’eau qui se déclarent un peu partout. Renseignement pris, il s’avère que les vieilles conduites cèdent devant la pression des flots émanant du barrage. Aussi, il faut souligner que depuis que la ville est alimentée à partir du barrage Tilesdit qui relève de la commune d’El-Esnam, aucun horaire de distribution n’est respecté par les services des eaux. De nombreux citoyens affirment en ce sens que l’eau est servie à tout moment de la journée, néanmoins, elle peut également disparaître pendant plusieurs heures, voire toute la journée.
« Il n’y a aucun horaire précis. Les services de l’Algérienne des eaux n’en font qu’à leur tête. On ne daigne même pas aviser les citoyens des coupures qui durent jusqu’à 48 heures parfois. C’est ce qu’on appelle du mépris envers les abonnés », a tenu à souligner un citoyen du quartier Harkat.
S. Soumia