Jour de piété, de ferveur et de joie. Une mosquée pleine à craquer dans laquelle les fidèles se pressent pour accomplir leur prière et écouter l’imam.
Voilà, le décor est planté. En ce jour saint pour tous les musulmans de la planète, l’imam en question n’a pas trouvé mieux que de vociférer, et de jeter sa haine, et son vomi aux visage des fidèles. Une fois de plus, un imam -fonctionnaire de l’Etat faut-il le préciser- s’est permis un discours d’une virulence extrême contre une région du pays. Qu’il soit un illuminé, un nazi ou un charlatan importe peu, même si cela ne l’excuse en rien, mais le plus scandaleux réside dans le fait que cet énergumène officie dans une mosquée officielle. Ainsi, le débat ne doit pas être en termes de licite ou d’illicite de ce discours et ce sur le plan religieux et théologique, mais bien en termes de lois de la République, donc en termes de légalité ou d’illégalité vis-à-vis de ces mêmes lois et règlements. La matrice idéologique et le kérosène du terrorisme sont, comme tout le monde le sait, l’intégrisme et l’intolérance, et l’Etat algérien qui continue de lutter et de combattre les hordes sanguinaires, ne saurait se taire face à de telles dérives, qui nous replongent, dans les années les plus sombres de l’histoire contemporaine de notre pays. Le vent de l’intolérance qui a repris ces derniers temps, doit trouver une parade et une riposte de la part de l’Etat, à la mesure des sacrifices consentis par la partie. Il est intolérable que les lieux de culte, enfin soustraits à l’influence des islamistes, redeviennent les bases de l’intolérance et de la haine, et ce avec— le comble— les déniers publics et des imams, fonctionnaires de l’Etat.
Chérif Amayas
