Les écoles rurales se vident

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Dans l’école d’Ighvane, l’un des villages le plus reculé d’Ighzer Amokrane, Chef-lieu de la commune d’Ouzellaguen, il ne reste plus que … quatre élèves, répartis sur trois niveaux et pris en charge par un enseignant.

On s’y rend par un gracieux après-midi ensoleillé de novembre, en empruntant une route à forte déclivité et parsemée de nids-de-poules. Quand notre véhicule s’immobilise à proximité du portail de l’établissement scolaire d’Ighvane, on est un tantinet surpris que le compteur n’affiche que 12 kilomètres. “Avec un effectif aussi réduit, l’école vit probablement sa dernière année scolaire”, suppute le responsable de l’établissement, sensé recevoir aussi les enfants des villages Timeliouine, Izemouren et Issegouane, des villages quasi-déserts.

On rebrousse chemin pour s’arrêter au niveau de l’école du village El Djemaâ, située en contrebas, à quelques kilomètres à vol d’oiseau. “L’effectif tend à régresser d’année en année. Nous avons à présent, 45 élèves encadrés par cinq enseignants”, nous a déclaré le directeur de cette école. “Vous savez, il n’y a pratiquement plus de vie possible dans ces contrées montagneuses.

Les citoyens n’ont que l’exode comme alternative”, a-t-il ajouté.

Inutile de remonter jusqu’au village Ifri et au delà à Ighil Oudlès, car le sort de leurs écoles a été scellé il y a belle lurette. Pas besoin, non plus, de faire un crochet par Hebane car l’école a été fermée il y a tout juste un mois.

Nacer Maouche

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