Invité par les élus de son parti dans la commune d’Assi Youcef, pour assister à la présentation de leur premier bilan de gestion, le premier secrétaire national du FFS, Karim Tabbou, a saisi cette occasion pour animer une conférence politique.
Au cours de celle-ci, en plus des questions de développement local, où son pari est impliqué à travers ses élus dans plusieurs communes, le premier responsable du plus vieux parti d’opposition, s’est longuement attardé sur des sujets d’ordre politique.
Concernant les collectivités locales, tout en soutenant que le FFS a fait le choix d’être au chevet de la population en prenant part aux élections locales, l’hôte d’Assi Youcef trouve indigne le fait que “ le salaire d’un député dépasse de loin la masse salariale d’une petite commune.” Et d’ajouter : “ Il est impératif pour les élus d’être à l’écoute des citoyens, une condition pour entretenir des relations de confiances avec eux, mais en les associant dans le cadre d’une gestion participative.”
Passant au volet politique, dans lequel il excelle lorsqu’il s’agit de critiquer le pouvoir en place, le premier secrétaire du FFS a brossé un tableau noir de la situation du pays, à commencer par le front social qu’il juge “ intenable à cause de l’exaspération qui commence à toucher de nombreuses franges de la société”, ce qui peut nous amener, selon lui, “ à des explosions sociales à grande échelle.” “ Nous sommes dans un pays, j’en suis convaincu, où les parlementaires sont des fonctionnaires politiques, payés selon leur degré d’allégeance”, affirme-t-il en substance, avant de s’attaquer aux partis qu’ils représentent, lesquels selon le responsable du FFS, “ ne pensent qu’à remplir les caisses comme à chaque élection nationale.” De ce fait, pour Karim Tabbou, même s’il reconnaît qu’il est difficile pour le FFS d’empêcher ou de peser sur les élections dans le contexte actuel, il propose néanmoins de “réhabiliter le politique dans notre pays”, car estime-t-il, “ l’alternative ne peut se faire qu’à travers un engagement politique sincère avec la population”, une manière de dire que son parti n’est nullement intéressé par la prochaine élection présidentielle.
M. Haddadi
