Le taux de suivi estimé à 81%, selon les syndicalistes

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Ce débrayage lancé par la Coordination, selon les animateurs de ce mouvement, ont affiché leur entière satisfaction quant au succès sur le terrain de leur action. « La grève a été suivie à 81% à l’échelle nationale », a affirmé Liès Mérabet, porte-parole de la Coordination nationale des syndicats autonomes.

Tout en soulignant qu’un service minimum a été assuré, le secrétaire général du Syndicat national des maîtres-assistants en sciences médicales, le Pr Rachid Belhadj a affirmé que « les services des différents hôpitaux, à l’échelle nationale, étaient paralysés ». Il a ainsi indiqué ceci : « Le taux de suivi a été estimé à 99% au niveau du CHU de Mustapha Pacha ».

Il a enchaîné que « cette grève concerne les activités de soins, les consultations en dehors des urgences, les explorations biologiques, imageries et activités prévention ». A en croire ce dernier beaucoup d’activités ont été boycottées notamment, l’enseignement en sciences, médicales les jurys d’examens de graduation et post graduation, la participation aux différents conseils scientifiques, expertises ainsi qu’aux commissions nationales et de wilayas. Il a indiqué également que des sit-in auront lieu dans les hôpitaux et les chefs-lieux de wilaya. Pour ce qui est de la capitale, les rassemblements des praticiens se dérouleront à l’intérieur des hôpitaux. Toutefois, le premier sit-in se tiendra aujourd’hui à 11h au Centre hospitalo-universitaire (CHU) de Bab El-Oued, le deuxième sera tenu demain au CHU de Parnet à la même heure. Le 16 décembre, le sit-in aura lieu au CHU de Béni-Messous. Quant au dernier rassemblement, il se tiendra à l’hôpital Mustapha-Pacha le 17 décembre prochain.

Les médecins rencontrés hier au sein du CHU de Mustapha-Pacha, ont exprimé leur colère face au mutisme de la tutelle en égard à leurs doléances qualifiées de « légitimes ». « Nous ne comprenons pas pourquoi les pouvoirs publics continuent à faire la sourde oreille quand à nos revendications alors qu’ils reconnaissent leurs légitimités », souligne Dr Sobaihi, médecin spécialiste en anesthésie et réanimation. « On observe des grèves répétées tout en assurant les urgences », a-t-il ajouté, indiquant que « les médecins et les malades sont des victimes du système de la santé qui doit être réglé ». Les syndicats de la santé (Snapsy, SNMASM, SNPSP, SNPDSM, SNPSSP) ont tenu à rappeler que depuis le premier mouvement de grève, leurs revendications restent et resteront toujours d’ordre socio-professionnel. Ils demandent ceci : « Le respect et la reconnaissance des syndicats autonomes par le gouvernement comme partenaire social à part entière, la révision de la grille des salaires et du point indiciaire en rapport avec l’inflation galopante ». Ils réclament également l’ouverture immédiate des négociations sur le régime indemnitaire, et un statut digne pour les professionnelles de la santé.

Lemya Ouchenir

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