Répondant à l’appel de la coordination nationale des syndicats autonomes – englobant entre autres le Snspsp, le Snapsy et le Snmasm. Les médecins urgentistes de Boumerdès ont déclenché, à partir d’hier samedi, une grève qui s’étalera sur une semaine. Encore une fois, les praticiens et autres hopitalo-universitaires mettent en avant l’exigence d’un statut digne de leur profession qui va nécessairement se faire, à leurs dires, avec la révision de la grille de salaires et du régime indémnitaire.
Les dispensaires du département sus-mentionné conçus pour les simples consultations et vaccinations routinières étaient, hier, pratiquement paralysés. Au centre de santé de Alléguin, situé sur la route menant à Tidjelabine, le taux de suivi de ladite grève dépassait les 95%.
Mais au niveau de l’unité médicale d’urgence du centre-ville de Boumerdès, les médecins se sont limités, et pour cause, à la prise en charge des cas graves, en pareilles circonstance.
Sous cette forme-là, la protestation s’y poursuivra durant une semaine, a-t-on affirmé ! Durant cette période, des AG se tiendront, chaque fin d’après-midi, au niveau des instituts concernés, pour faire le point et dégager des perspectives concernant ledit mouvement de contestation.
Comme lors des précédentes grèves, les protestataires qualifient ladite grille de salaires, appliquée il y a une année, de “supercherie”. “Compte tenu de l’inflation, nous vivons maintenant en tant que médecins-spécialistes dans la précarité”, s’inquiète l’un des protestataires. Selon lui, l’augmentation salariale enregistrée, il y a quelques mois, a été aussitôt contre balancée par la hausse des prix des produits de base.
Faire pression sur les pouvoirs publics pour que leur sort soit amélioré est désormais devenu un leitmotiv; notamment dans les principaux centres hospitaliers du département, à savoir de Thénia, Dellys et Bordj Menaiel.
Salim Haddou