Un rassemblement a été observé, hier, au CHU de Bab-El-Oued

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Le rassemblement auquel a appelé les syndicats de la santé a eu lieu dans la matinée d’hier au Centre hospitalo-universitaire (CHU) de Bab-El-Oued. Même la journée pluviale d’hier ne les a pas empêchés de tenir leur rassemblement. Effectivement, ils étaient une centaine de praticiens spécialistes et généralistes, professeurs, docents et psychologues du secteur de la santé à prendre part à ce mouvement de protestation.

Le coordinateur du CNSAFP, Dr Liés Merabet nous a affirmé que le taux de suivi pour la journée d’hier a atteint 85%.

Il a confirmé, à cet effet, que toutes les activités ont été paralysées, sauf le service minimum. Il a ainsi expliqué que  » toutes les activités de soins et de consultations en dehors des urgences ont été reportées à la fin de la semaine. Toutes les interventions chirurgicales ont été également annulées « . Par ailleurs, Liés Merabet s’est dit étonné quant au taux avancé par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Ce dernier qui a également réagi, à cette grève avait en effet, signalé que  » l’appel à la grève lancé par les syndicats de la santé, a été suivi à 4,6%.  » De son côté, Dr Yousfi, président du Syndicat des médecins spécialistes, l’air  » satisfait  » quant au taux de suivi de ce débrayage a indiqué que  » l’état de la santé publique et l’état du pays sont catastrophiques.  » Demandant l’intervention du Premier ministre, Dr Yousfi dira ceci :  » L’Etat qui ne cherche que le pourrissement, ne se soucie nullement du citoyen « , a-t-il déploré. Pour sa part, Khaled Keddad, président du Snapsy a indiqué que  » l’inspecteur général de la tutelle nous a promis d’obtenir un rendez-vous avec le ministre de la Santé ; mais ceci ne veut pas dire qu’il va satisfaire nos revendications.” Les médecins rencontrés sur les lieux ont, quant à eux, exprimé leur ras-le-bol vis-à-vis de leur situation socio-professionnelle qui ne cesse de se dégrader.  » Après 20 ans de travail, je ne perçois que 46 000 DA, cela est bien regrettable « , a déploré une spécialiste.

Tout en indiquant que les médecins généralistes et les médecins spécialistes n’ont aucun statut particulier, notre interlocutrice dira que l’UGTA ne les a jamais représentés et ne les représentera jamais. Et d’expliquer :  » Nous demandons en premier lieu le respect et la reconnaissance des syndicats autonomes par le gouvernement comme partenaires sociaux à part entière, la révision de la grille des salaires et du point indiciaire en rapport avec l’inflation galopante.  »

Lemya Ouchenir

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