Le président de l’APC et ses collaborateurs de la commission technique d’urbanisme se devaient de présenter les sites retenus en priorité pour des opérations de viabilisation, d’électrification mais surtout de revêtement en blanc et noir. Si pour les quartiers situés en périphérie du chef-lieu de wilaya, en l’occurrence Ouled Bouchia et Ras Bouira, les besoins sont identifiés et les actions immédiates recensées, pour d’autres sites, les élus sont entrés dans des considérations, qui ne tiennent pas toutes, la route. Dans ses directives le wali a insisté sur la nécessité d’aller vers une étude globalisante pour les deux quartiers sus-cités. Il faut noter aussi que les élus n’ont pas retenus de points noirs où il est plus qu’urgent d’intervenir. Au lieu d’aller proposer des quartiers construits illicitement, où il n’y a aucun permis de lotir, l’APC aurait pu, à titre indicatif, retenir la voie d’accès vers l’école Ghellal-Kaci qui donne sur le boulevard reliant le centre universitaire ITE et la cour de justice. Les enfants qui fréquentent cette école accèdent difficilement aux classes surtout pendant les mois d’hiver. Lors des débats plusieurs contradictions ont été soulevées et incombent en majorité à la direction de l’urbanisme qui a depuis des années excellé dans le « saupoudrage » et le « tape à l’œil ». Un autre fait est à noter lors de cette réunion, les présents se sont à maintes reprises embrouillés dans des appellations chiffrées. Les 250,140,70,80 Logements… sont les éléments identificateurs des quartiers de Bouira. Même les habitants natifs de cette ville ne peuvent plus se repérer. A quand la baptisation de ces quartiers ? Quatre gestionnaires en l’occurrence, l’APC, la DUC, l’Agence foncière et la DTP ont été retenus pour des interventions sur différents points de la ville. Le wali insistera sur l’obligation de confier les études à des bureaux sérieux qui devront recenser les besoins financiers sur le terrain. Lors de la présentation des fiches techniques de chaque projet par les experts de l’APC dont un responsable d’un bureau d’étude et suite à une remarque d’un participant on assistera sur place au recalcul d’une fiche initialement prévoyant plus de 4 milliards et abaissée à moins de 2 milliards de centimes. En demandant la somme globale affectée aux réaménagements urbains, le wali prendra son mal en patience puisque personne dans la salle n’avait le chiffre exact. Signalons aussi que pendant toute la réunion, plusieurs coupures électriques ponctueront les débats et le représentant de la Sonelgaz expliquera qu’il s’agissait là d’une procédure pour détecter une panne en sous-sol. Le wali très communicatif utilisera des dictons populaires devant ces situations qui prouvent que, depuis des années, la wilaya de Bouira servait de transit à des cadres qui n’ont rien fait pour l’essor de cette wilaya. L’exemple le plus récent reste celui de la Direction de l’urbanisme et de la construction que les entreprises fuient. Le projet du jardin à coté du siège de la wilaya est à l’arrêt parce que l’appel est infructueux. Rendez-vous est pris pour le mois de janvier où les services de l’APC devront présenter une carte détaillée de la ville où figureront les différents points réalisés, en voie où en projet.
Merzouk Abdenour
