Au troisième jour de la grève, les cinq syndicats de la santé ont décidé de hausser le ton en observant leur deuxième rassemblement, au CHU Parnet à Alger, et cela, nonobstant l’ordre d’arrêt de la grève par la chambre administrative près la cour d’Alger. Ceci renseigne sur la détermination des praticiens de la santé à poursuivre leur mouvement afin, soulignent les initiateurs de cet acte revendicatif, d’arracher leurs droits.
Ils étaient en effet, nombreux entre praticiens spécialistes et généralistes, professeurs et docents, et psychologues du secteur de la santé à répondre à l’appel de la Coordination nationale des syndicats autonomes de la Fonction publique (CNSAFP).
Rappelons toutefois que la plupart des hôpitaux sont paralysés depuis trois jours, hormis le service minimum qui est assuré, affirment les initiateurs de cette action. Cela est une preuve que les praticiens ont répondu favorablement au mot d’ordre de grève de cinq jours. Les médecins, vêtus de blouses blanches, rencontrés hier au CHU Parnet, ont déploré le fait que la tutelle a préféré casser ce mouvement de protestation au lieu d’ouvrir les portes de négociation. » On demande à la tutelle de revoir la grille des salaires et de réviser en outre le point indiciaire en rapport avec l’inflation galopante « , dira un professeur.
Liès Merabet, porte-parole de la coordination a appelé, à cet effet, la tutelle à revoir la décision de la justice du fait que les syndicats de la santé n’étaient pas informés de cette décision. » Nous étions surpris hier matin d’apprendre l’ordre de l’arrêt de la grève alors que la justice devait nous convoquer car ce problème ne concerne personne d’autre que nous « , a-t-il signifié. Les pouvoirs publics, selon lui, ne veulent que le pourrissement en avançant un taux de participation de 4,82% en moyenne. Il a exprimé son étonnement quant aux agissements de la tutelle qui a avancé un taux de participation à la grève de 4,82% d’une côté, et l’intervention de la chambre administrative près la cour d’Alger de l’autre. Il a ainsi confirmé que les syndicats concernés par ce débrayage comptent maintenir la pression jusqu’à satisfaction de leurs doléances.
Dans le même sillage, les syndicats de la santé demandent » le respect et la reconnaissance des syndicats autonomes par le gouvernement comme partenaire social à part entière, la révision de la grille des salaires et du point indiciaire en rapport avec l’inflation galopante « . Ils réclament également l’ouverture immédiate des négociations sur le régime indemnitaire, et un statut digne pour les professionnels de la santé.
Lemya Ouchenir
